jeudi 3 septembre 2009 par RFI

L'attente des résultats de l'élection présidentielle du 30 août se prolonge. L'assemblée plénière de la commission électorale est toujours réunie. Des divergences d'interprétation de la procédure de validation des résultats provoqueraient ce nouveau retard. A l'approche des résultats, attendus jeudi matin, la tension est palpable dans la capitale, Libreville.

C'est finalement à 19h, avec 9 h de retard sur l'horaire initialement prévu, que la séance plénière a débuté. Une interruption de quelques minutes à 23h et les choses sérieuses ont ensuite pu commencer. Après avoir entendu les superviseurs provinciaux faire part de leurs résultats, les membres de la commission électorale ont procédé à la confrontation. Il s'agit de comparer ces chiffres à ceux relevés par les scrutateurs des candidats, présents dimanche dernier, lors du vote.

Attendu au petit matin, les débats se prolongeraient car il y aurait un blocage de certains membres de la commission à propos de la procédure de validation des résultats. Selon le président de la CENAC, qui s'est exprimé lors d'une suspension de séance à la télévision nationale, certains pensent que la session plénière est compétente pour examiner sur le fond les procès-verbaux établis par les bureaux de vote et la commission électorale, ce qui, d'après lui, n'est pas le rôle de la commission, qui est là pour centraliser et compiler les résultats. Il a aussi expliqué qu'il examinait les moyens de sortir de cette petite incompréhension . Enfin, il a précisé que si aucun terrain d'entente n'est trouvé, il appliquera tout simplement la loi, ce qui permettrait au bureau de la commission de trancher la question et de valider les résultats de dimanche.


De leur côté, les candidats Pierre Mamboundou et André Mba Obame affirment être déjà en possession des résultats que la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) devrait publier. Des chiffres qu'ils estiment totalement faux et qui donneraient la victoire à Ali Bongo, avec 50% des suffrages. Selon leurs propres estimations, le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) - fils du défunt Omar Bongo - n'atteindrait même pas les 30%. Leurs représentants à cette séance plénière ont déjà prévenu qu'ils ne valideraient aucun résultat qui serait différent des chiffres dont ils disposent. Les travaux vont durer toute la nuit et l'annonce des résultats pourrait intervenir au petit matin.

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