jeudi 24 septembre 2009 par Notre Voie

Non aux semeurs de vent, non aux faiseurs de promesses, non aux donateurs de pluie de milliards. Nous sommes fatigués. C'est le cri du c?ur de la population de Gbonzro et de son chef Coulibaly Pienan. Qui l'aurait cru ! ce village, qui constitue l'âme du RDR dans le département de Korhogo où les autres partis étaient chassés, décide aujourd'hui de suivre le docteur Coulibaly Issa Malick et le président Laurent Gbagbo. Le temps est vraiment la réponse à toute chose. La délégation du directeur de cabinet adjoint du président de la république, à l'invitation du chef de Gbonzro, était dans ce village mardi dernier. Le chef a même demandé que la cérémonie soit filmée et présentée à la télévision nationale pour montrer leur départ définitif du RDR.

Nous croyions à toutes les médisances du RDR au sujet du président de la république. Le RDR est un parti tribaliste. La preuve, ce parti disait que tous les ministres sénoufo au gouvernement étaient seulement proposés par le RDR. Mais depuis la nomination de notre fils à ce si important poste de chef de cabinet, nos yeux se sont ouverts. Depuis 15 ans nous suivons le RDR sans résultats, toutes les réalisations ici ont été faites par le PDCI. Avec ADO nous récoltons désespoir et faim, a confié le chef Coulibaly Pienan. Avant de poursuivre : nous avons décidé de suivre notre fils Malick et le président Gbagbo. Nous confions notre destin au chef de l'Etat. Aucun autre parti politique n'a été reçu à Gbonzro depuis 1994. Pour Soro Kafouna, le président des jeunes, c'est une satisfaction et un nouveau départ. je suis cultivateur et depuis 2000 qu'avons-nous obtenu avec le ministre de l'agriculture qui est un fils de Korhogo ? Où en est-on avec la réalisation des promesses des dernières campagnes du maire et du président du conseil général ? Personnellement, je croyais à tout ce qu'on nous racontait au sujet de Gbagbo mais aujourd'hui j'ai un esprit critique. On nous disait : le coton et l'anacarde sont mal payés, c'est Gbagbo ; la mauvaise santé de l'école ivoirienne, c'est Gbagbo ; le manque de tables bancs à l'école, c'est Gbagbo ; pas de centres de santé, c'est Gbagbo, pour le reprofilage des pistes villageoises, c'est Gbagbo qui ne nous aime pas. Les choses étaient bien organisées de sorte que pour des villageois comme nous, il était difficile de comprendre quelque chose. Les jeunes ne trouvent plus du travail en ville et à Abidjan et on faisait croire que c'est Gbagbo qui ne veut pas que les sénoufo travaillent, sinon, disent-ils, les bété ont du travail à Abidjan. autrefois, pour nous Gbagbo incarnait le diable et l'ennemi des sénoufo. Mais depuis bientôt 4 ans la pompe villageoise est en panne. les frais de réparation s'élèvent à 230.000F, le maire a été approché et pour la réparer on nous demande d'attendre les élections, le départ de Gbagbo. Mais aujourd'hui Malick donne les 230.000F pour la réparation afin de soulager les femmes et toute la population. Nous avons compris que renier Gbagbo c'est nous renier nous-mêmes. Toute la Côte d'Ivoire, comme l'a dit Malick, saura notre résultat au soir des élections, promet-il.

La présidente des femmes, Soro Karidja, a invité chaque Ivoirien à ne plus se tromper comme la population de Gbonzro. il faut que tout ivoirien, où qu'il soit, fasse le bilan de ces 7 ans de guerre et des 15 ans d'existence du RDR, demande-t-elle. Le directeur de cabinet adjoint du Président Gbagbo a appelé ses frères à le soutenir. Après avoir tendu la main à Soro Guillaume, aujourd'hui c'est le pouvoir qu'il donne aux sénoufo. priez pour moi, priez pour Gbagbo et pour tout le pays ; nous tournons la page du passé mais l'avenir c'est le 29 novembre et je vous y attends pour une élection à un seul tour, exhorte-t-il.

SKB

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