Au Rdr, Ouattara s'est donné l'image d'un grand qui ne parle qu'aux grands de ce monde. Alors qu'il n'en est rien.
"On a réunion, ce soir avec patron". Ce n'est pas l'employé d'une entreprise qui parle. Mais bien un cadre du Rdr, enseignant d'université et haut placé, dans la hiérarchie "républicaine" dans l'entourage immédiat de Ouattara. C'est en tout cas, l'image que l'homme continue de cultiver dans son entourage et parmi les militants de son parti. Et là, il y va avec les manières dignes des vendeurs d'illusion qui pillulent dans tous les lieux chics et branchés d'Abidjan. En se donnant des dimensions qu'ils sont pourtant loin d'avoir. Lors d'une réunion, il peut passer une bonne partie de son temps au téléphone. Et après chaque communication, il dira que c'est tel président qui m'appelle. Il n'y a que les grands du monde qui l'appellent. A vous de juger. "Constate simplement, un de ses proches qui désillusionné, ne jure même plus par lui. Dans son entourage et avec la complicité de ses plus proches, Ado a réussi à se donner l'image d'un dieu vivant. Ces collaborateurs de simple "yes-man", jouent bien leur partition auprès de lui". En pleine réunion, l'un d'entre eux peut débarquer pour dire "Patron, il y a le Président Bush qui est au téléphone". Ajoute de ce fait, ce cadre dépité qui suit aujourd'hui, Ouattara, simplement par peur de représailles. Parce qu'au Rdr, on est des talibans. Il y a des choses qu'on ne dit pas sur le "brave-tchè". Le mythe Ouattara, construit autour du faux a fondu comme du beurre, grâce au soleil de la vérité. Il est devenu un simple leader de parti. " Après une série d'articles sur lui, il a aujourd'hui, voulu nous rencontrer. J'étais avec un collègue. Nous avons passé la demi-journée à son bureau. Chaque fois, on nous disait d'attendre. Et que le Président allait nous recevoir d'un moment à l'autre, mais qu'il était au téléphone avec tel Président du monde. Et ce n'était que les grands de ce monde. A la fin, nous avons compris que c'était faux. " Raconte un confrère, qui figure parmi les victimes de Ouattara. Il avait pensé s'attirer l'opinion ivoirienne en se faisant passer pour l'homme des grands. Erreur. Il s'est planté. Cela ne lui a pas réussi. Parce que la Côte d'Ivoire n'a pas le complexe des grands. Rattrapé par ce passé, il multiplie aujourd'hui, les déclarations les plus contradictoires. A paris, il peut dire de Gbagbo " que celui qui n'a pas relations dégage. " Mais, ici, dire le contraire. " Je ne me vante pas de mes amitiés avec Sarkozy." Comme si ses amitiés avec Sarkozy changeraient quelque chose dans sa carrière politique ici.
Guéhi Brence
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