vendredi 25 septembre 2009 par Nord-Sud

Les Jeux de la Francophonie commencent demain au Liban. La Côte d'Ivoire se déplace avec une forte délégation. Détentrice de la médaille d'or des derniers Jeux, Alain Gouamené et les Eléphanteaux footballeurs sont décidé à défendre leur acquis.


Nous sommes à quelques heures du coup d'envoi des 6è Jeux de la Fran­cophonie où vous croisez en ouverture le Liban. Comment avez- vous préparé cette compétition ?

Nous avons préparé cette compétition en prenant part à des matches amicaux. Ces mat­ches nous ont permis d'avoir un groupe avec lequel nous avons travaillé pendant trois jours. Le seul problème qu'on a, c'est que nous n'avons pas eu le temps de nous entraîner avant le début de la compétition, vu qu'on a pris l'avion aujourd'hui pour arriver à Beyrouth dans l'après- midi. Nous n'aurons donc pas de séances d'entraînements avec les garçons avant le match. C'est le seul bémol. Mais je pense que la Ligue 1, au plan local, étant en marche, les joueurs sont en compétition, donc, on ne pense pas avoir de gros problème. Il faudra avant tout que les joueurs se disent qu'une fois sur le terrain, ils doivent se battre.


Sur la liste que vous-avez dressé, il y a des noms qu'on ne connaît pas, comme le joueur de l'Atlanta Bergame (Italie), Coulibaly Mamadou, et aussi des joueurs du centre de formation de Djekanou. Comment expliquez-vous vos choix ?

On est toujours dans l'optique de la détection. J'ai retenu un joueur de Djekanou. C'est Kouadio Joël qui progresse énor­mément. Il montre de bonnes choses au niveau de la catégorie cadette. Alors, je me suis dit pourquoi ne pas lui donner sa chance en l'amenant à accéder à un palier supérieur. Je n'ai pas peur d'accorder ma confiance à ce genre de joueur. Il est bon joueur, il peut jouer à la fois milieu de terrain et latéral gauche. Kouadio Joël est un joueur qui est complémentaire, polyvalent et cela nous arrange. Le gros problème qu'on a en Côte d'Ivoire, ce sont les éternelles remises en cause.


Que voulez-vous dire ?

C'est toujours beaucoup de bruit pour rien. Avant cela, on nous disait qu'on faisait du business en sélection. Ce business a tellement marché que certains parents ont refusé de nous payer. Mais pour être plus sérieux, on fait notre boulot comme on peut. On nous a exigé d'avoir trois joueurs par équipes pour ne pas que le championnat s'arrête, même si j'avais cinq gosses que je voulais prendre, je ne le pouvais pas. A l'Africa, j'ai trois joueurs. Pareil à l'Asec. J'ai également misé sur trois joueurs, au Stella, au Sewé. Il y aura forcement des manques, parce qu'il y a des joueurs qu'on voudrait prendre mais nous n'avons pas pu du fait du quota qui nous a été imposé.


Cela vous a-t-il gêné ?

Le problème est de montrer que nous sommes compétitifs. Nous sommes en compétition et nous l'avons démontré pendant les matches amicaux. C'est un championnat auquel nous allons prendre part donc il doit avoir un environnement sein autour de l'équipe. Nous sommes détenteurs du trophée au niveau des Espoirs.


Après l'échec de Kigali, lors de la Can Juniors en janvier dernier, Alain Gouaméné n'a-t-il pas peur de prendre un nouveau pari ?

Je suis un gars de la compétition. Ce n'est pas évident d'autant plus que tout le monde demande à ce que les jeunes gagnent. Tout le monde souhaite que les jeunes gagnent comme les seniors. Ce qui n'est pas évident. Vous voyez le championnat ivoirien comment il est, tout le monde en dit du mal. Les joueurs ne sont pas à la hauteur et le spectacle n'est pas de qualité. Mais ces jeunes, on les prend où ? Le championnat, comme il est actuellement, n'est pas si mauvais même si nous reconnaissons qu'il est à un bas niveau. Où voulez- vous qu'on aille chercher les joueurs ? On les prend là donc nous ne pouvons pas avoir les mêmes performan­ces que les seniors. Nous étions à court physiquement au Rwanda, mais pour cette compétition, les joueurs sont en jambes parce que le championnat bat son plein.


Quel est votre objectif au Liban?

C'est de gagner. Qui va à une compétition en limitant ses ambitions ? Personne. Nous avons déjà la médaille d'or puisque nous étions champions au Niamey en 2005. Nous allons donc au Liban pour remporter à nouveau le titre. Moi je suis un compétiteur, il y a un challenge à relever et je crois que nous sommes prêts pour relever ce défi. Je n'ai peur de rien. Cette assurance, j'essaie de la communiquer aux enfants. Les joueurs que nous avons ont d'énormes potentialités. Le seul défaut qu'ils ont, c'est qu'ils veulent tous partir en Europe.


Interview réalisée par Choilio Diomandé

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