Les entreprises de travaux publics pourront travailler dans de bonnes conditions dans le cadre de leur collaboration avec la filière café cacao. Elles n'ont plus de soucis à se faire pour l'acquisition des engins nécessaires à l'entretien des routes rurales.
40 niveleuses, 20 bulldozers, 12 chargeuses, 8 compacteurs, 16 camions-bennes, 8 citernes à gazole, 8 véhicules de liaison, 3 portes-char et trois véhicules d'escortes. Ce sont les équipements mis à la disposition des régions productrices par le Comité de gestion de la filière café cacao au titre la campagne 2008-2009 qui vient de s'achever. Ils sont censés résorber les problèmes récurrents de dégradation des pistes rurales. Coûts de l'investissement, 7,7 milliards Fcfa supportés entièrement par le Fonds d'investissement en milieu (Fimr) qui, avec les changements intervenus dans les structures, est désormais géré par le comité de gestion. Ces équipements affectés exclusivement à l'entretien routier, vont permettre de faciliter la collecte des produits dans les zones concernées. La cérémonie de réception a été organisée mardi à Abidjan en présence de Laurent Gbagbo. Cette nouvelle approche vient compléter les insuffisances des programmes antérieurs. Pour cette première phase qui se veut expérimentale, a expliqué le président du Comité de gestion Gilbert Ano N'guessan, le matériel sera basé dans 5 régions productrices dont les sièges sont Soubré, Gagnoa, Abengourou, Aboisso, Daloa. Il couvrira à partir de ces villes, toute la zone de production, soit 58 départements. Pour assurer le suivi des engins et leur maintenance, le comité s'est doté d'un système basé sur la gestion informatisée de flottes. Ce système consiste à localiser les engins, à suivre les consommations de carburant, à contrôler le comportement des conducteurs avec les engins etc. Les entreprises retenues après appels d'offres auront à la fois à gérer le matériel et à exécuter les travaux. Selon M. Ano N'guessan, une organisation spécifique sera mise en place, avec les producteurs des zones, les représentants locaux des ministères techniques, le Bureau national d'études techniques et de développement (Bnetd), les collectivités territoriales, pour la bonne exécution du programme. A savoir assurer une présence permanente sur les 15.200 kilomètres. En effet, devant le mauvais état des pistes et l'environnement difficile des Petites et moyennes entreprises (Pme), le Comité de gestion a estimé que l'une des solutions serait de disposer, dans les grandes zones de productions, des entreprises privées équipées et capables d'intervenir rapidement avant que les dégradations n'atteignent des seuils ingérables avant et pendant la période de commercialisation. Ainsi, ces équipements sont un soutien technique aux Pme pour améliorer leur travail sur les pistes de desserte agricole café cacao. Il s'agit là d'une condition indispensable pour améliorer la qualité et d'augmenter la production , a précisé M. Ano.
Lanciné Bakayoko