mercredi 21 octobre 2009 par Le Temps

"Effectivement, il y a des hommes politiques dont l`existence ne repose que sur l`étranger ". C`est en substance, ce que confiait Laurent Gbagbo à la presse nationale et internationale, suite à la question d`un journaliste qui voulait savoir si le chef de l`Etat considérait des candidats à la présidentielle à venir comme étant des candidats de l`étranger. Bédié n`a pas tardé à réagir, traitant, les propos du président de la République, sur les ondes de Rfi, d`irresponsables. Les Ivoiriens qui sont désormais coutumiers des dérapages verbaux du sphinx de Daoukro, lui qui n`hésite pas à traiter ses adversaires politiques " d`imbéciles heureux ", n`ont pas fini de digérer cette sortie peu glorieuse que Bédié remet le couvert, traitant les refondateurs de " Chine-tok ". Faisant référence aux appareils venant de la Chine et dont la qualité, selon les utilisateurs, laisse à désirer. Un discours déjà entendu au sujet des réalisations à Yamoussoukro, dans le cadre du transfert de la capitale. Là, on parlait de Chinoiserie. Un néologisme teinté d`humour et qui renvoie aux constructions des entreprises chinoises telle que l`hôtel des parlementaires de Yamoussoukro. D`un simple citoyen lambda, cela peut se comprendre. Mais que ce soit un ancien Président de la République, qui plus est, celui sous le mandat de qui, les Chinois ont construit le Palais de la Culture, celui-là même qui a ouvert les portes de la Côte d`Ivoire à la Chine, ce qui, selon des indiscrétions, lui a coûté son poste en décembre 1999, la France ayant refusé de le secourir, histoire de le punir, que ce soit Bédié qui parle avec une légèreté déconcertante d`un partenaire commercial, ça manque des qualités d`homme d`Etat. Mais il ne les a jamais eues. Parce que surpris par le pouvoir. Un pouvoir obtenu de façon monarchique, 1993 et légitimé dans une parodie d`élection, en 1995. On pensait que le malheureux coup de force des " jeunes gens ", intervenu seulement une poignée de jours après son discours va-t-en guerre à l`hémicycle, Bédié allait adoucir son verbe. Que non. Et pourtant, l`autre nous avait dit que " refuser que l`être humain puisse changer, c`est refuser de reconnaître l`un des éléments fondamentaux de notre existence". Hélas, Bédié semble être une exception à la règle. Quel dommage !

Tché Bi Tché
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