Le dernier sondage réalisé par Tns Sofres au cours de la seconde quinzaine d`août vient de confirmer que le chef de l`Etat actuel de la Côte d`Ivoire, le candidat Laurent Gbagbo, détient toujours les faveurs des suffrages exprimés (42 %) sur Bédié et Ouattara. Mais révèle également que Laurent Gbagbo demeure le seul candidat le plus proche de ses compatriotes. Les preuves !
En déclarant le 16 octobre dernier, au cours d`une conférence de presse qui a suivi le dépôt de son dossier de candidature à la Cei pour la présidentielle du 29 novembre prochain qu`il est le candidat des Ivoiriens, les adversaires de Laurent Gbagbo n`ont pas mis du temps pour traiter celui-ci `` d`usurpateur``. Quelques jours après cet`` abus de langage`` du Président candidat, un ?il venant de l`extérieur précisément de la grande France par le truchement d`une de ses plus respectées et respectables sociétés spécialisées dans les sondages, Tns Sofres, vient de donner raison au candidat Laurent Gbagbo. Selon les résultats de ce sondage, de tous les candidats à la présidentielle du 29 novembre prochain, Laurent Gbagbo est perçu par les populations ivoiriennes comme étant le plus proche d`elles. " A cet égard, un indicateur ne peut qu`interpeller l`observateur. A la question : ``Qui est le plus proche des gens ?``, les Ivoiriens interrogés placent Gbagbo nettement en tête, alors qu`en ce domaine, les présidents en exercice, que le pouvoir isole souvent, font en général piètre figure. La gouaille et le côté ``homme du peuple`` du camarade Laurent Gbagbo jouent un rôle clé ", in Jeune Afrique No 2545-2546 du 18 octobre au 31 octobre 2009. En effet, c`est un secret de polichinelle que de dire, l`opposant historique de Côte d`Ivoire devenu après trente années de lutte, président de la République a un contrat social avec son peuple. Il est resté égal à lui-même en dépit de ses nouveaux habits du palais. La constance et la simplicité de son discours depuis le conclave de Dabou, en 1988 (création du Fpi) jusqu`au pied du palais de la République, en aucun moment, les Ivoiriens ont observé une métamorphose sociale et culturelle du Président Gbagbo. Une fois dans les bureaux glaciaux du pouvoir, le fils de Mama ne s`est jamais enfermé. Alors qu`il avait la possibilité d`aller diner sur le toit de l`Ivoire, " Séplou " a toujours refusé de creuser l`écart entre lui et son peuple. Il se sent plus à l`aise à Yopougon, à Abobo (Quartiers populeux d`Abidjan) que dans les grands buildings taillés à la hauteur de l`individualisme. Gbagbo ne s`est jamais éloigné et n`a jamais oublié son peuple depuis son changement de statut. Il a toujours priorisé l`intérêt de ses compatriotes dans toutes les actions entreprises depuis le 26 octobre 2000, date de son entrée dans le bureau du palais de la République. Ses visites inopinées à ses anciens amis (visite rendue au journal satirique, Gbich, sa sobriété vis-à-vis de l`argent, la simplicité de la mode (son style à la serviette au cou et la promotion du pagne), sa disponibilité depuis l`opposition jusqu`au palais, sont autant d`atouts qui forcent l`admiration des Ivoiriens pour Laurent Gbagbo. Le peuple de Côte d`Ivoire voit en Laurent Gbagbo celui qui réfléchit de tous les prétendants à la présidence, d`abord ivoirien. Il n`est pas prêt à brader son pays aux étrangers en refusant la caution de la communauté internationale. A preuve. En 2000, lorsque le Gal Guéi a tenté de confisquer le pouvoir, l`armée française a voulu mettre Laurent Gbagbo à l`abri au 43e Bima, il a dit qu`il ne pouvait pas régler les problèmes de son pays dans un territoire étranger. Les Ivoiriens ont toujours pris Bédié et Ouattara pour des "dieux" de la terre parce que très hermétiquement fermés aux soucis des populations lorsqu`ils étaient aux affaires. Voilà qui est clair, Laurent Gbagbo vient d`être confirmé par les Ivoiriens comme étant leur vrai candidat. Tout ce qui suivra, ne sera que derniers gestes de naufragés que sont ses rivaux à la course au pouvoir.
Zéré de Mahi