mercredi 21 octobre 2009 par Islam Info

Les difficultés persistent, que va-t-il se passer ?

A deux jours de l'échéance des inscriptions pour le Hadj 2009, nous avons cherché à avoir une idée précise sur l'évolution des choses. Des difficultés de plusieurs ordres existent encore.
Il est exactement 9h35 lorsque nous arrivons au siège social du Conseil Supérieur des Imams (COSIM) situé dans l'enceinte de la grande mosquée de Treichville à l'Avenue 8, Rue 15. Nous y étions pour rencontrer les candidats au Hadj, qui avaient des difficultés pour obtenir leur passeport. Une cellule a été ouverte par le COSIM pour recevoir et assister ces cas. La cellule était fermée au moment où nous arrivions. Renseignements pris, on nous a demandé de passer dans l'après-midi. Nous avons décidé néanmoins de patienter encore quelques minutes. Nos efforts seront récompensés. Aux environs de 10h15, arrive le secrétaire permanent du Cosim, Youssouf Ouattara. Nous montons ensemble dans son bureau avec un candidat au Hadj venu présenter ses problèmes. On m'a dit qu'il y a une cellule qui reçoit les candidats au Hadj qui ont des difficultés. Je suis déjà passé en audition mais je n'ai pas encore mon passeport. On dit aussi qu'il n'y a plus d'audition. Il se trouve qu'il y a des ivoiriens automatiques et , il n'a pas continué. Nous avons rigolé. Ce monsieur est un fonctionnaire, il a été mon professeur dans un Lycée de la place. Après le dépôt de son dossier, il est parti. Nous avons voulu nous en aller parce que ceux qui sont chargés de recevoir les requérants étaient absents. A peine nous ouvrons la porte que cinq femmes se présentent. Les cas sont différents. Une d'entre elles accompagnée de deux autres était venues déposer leurs dossiers au Cosim parce qu'on lui aurait dit que c'est au Cosim qu'on établit maintenant les passeports. Le deuxième groupe était composé des guinéennes, elles voulaient avoir des informations sur les procédures à suivre pour pouvoir effectuer le Hadj. Le secrétaire nous a aussi révélé que depuis que la cellule est ouverte au Cosim, nombreux sont ceux qui ne vont plus aux lieux indiqués pour savoir si les passeports sont disponibles. Ils pensent que c'est ici qu'ils vont les récupérer . Nous avons également appris que certaines qui avaient été convoquées à l'audition n'y sont pas allées. Cette information sera confirmée à la suite de notre tournée à la Direction Générale de la Police Nationale. Dans l'après-midi nous mettons le cap sur la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN) pour à la fois rencontrer d'autres pèlerins et les autorités qui délivrent les passeports. Comment peut-on demander à quelqu'un qui a 75 ans d'apporter les papiers de ses parents se plaignait un homme qui a visiblement la quarantaine à sa sortie de la DGPN. Et toutes les personnes dont nous sommes convaincus de leur appartenance à l'Islam qui en sortaient, n'avaient pas bonne mine. Elles avaient des visages tristes qui en disaient long. Malheureusement, nous n'arriverons pas au bout de notre mission car après avoir interrogé quelques pèlerins, nous serons interpellés par des agents de la DGPN. Ils nous ont reproché de venir travailler dans leurs locaux sans autorisation préalable. Le temps que nous avons passé à l'intérieur nous a permis d'obtenir d'autres informations concernant le passeport biométrique. C'est une question délicate. Nous n'avons rien contre qui que ce soit mais il y a des dossiers qui comportent des informations qui ont besoin d'être vérifiées. C'est pourquoi il y avait des auditions nous expliquait un agent visiblement irrité par tout ce qui se passe autour de ce fameux document. Nous apprenons que des personnes ayant délivré de faux documents ont été mis aux arrêts. Une ressortissante ghanéenne aurait même tenté d'obtenir le passeport ivoirien avec des documents qu'elle a ramassés.

Haroun B -
Coll: Koulibaly K. Sanogo A.

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