Le Port de San Pedro se veut désormais un véritable instrument pour capter tous les trafics de la région ouest-africaine à côté du port autonome d'Abidjan.
Longtemps considéré à tort comme un port à grumes à cause de son trafic initialement dominé par le bois en grume, le port autonome de San Pedro a réussi à se débarrasser de ce cliché. Avec la diversification de son trafic. Notamment les produits de l'industrie de la cimenterie, le blé à l'import, le cacao, le caoutchouc, le café, l'huile de palme à l'export. A telle enseigne que le trafic s'est considérablement amélioré avec une moyenne de 1,2 million de tonnes par an orienté à 80% vers l'exportation, pour une valeur ajoutée de plus de 230 milliards de Fcfa et pour environ 40000 emplois directs et indirects. Malgré ces résultats satisfaisants, les responsables de cette communauté portuaire ont décidé de jouer leur va-tout afin de capter d'autres ressources. Ainsi, convaincue du rôle déterminant dans la structuration du développement économique de l'Ouest du pays et dans le renforcement de l'intégration sous-régionale, l'autorité portuaire a mis en ?uvre, sur la base de plusieurs plans triennaux, des projets relatifs à la réhabilitation des infrastructures et équipements portuaires et à l'accroissement de sa compétitivité. Depuis le 1er janvier 2009, le terminal à conteneurs a été concédé au deuxième armement mondial, le Suisse Méditerranean Shipping Company (Msc). Cet outil qui pourra accueillir des navires de plus de 1000 conteneurs permettra d'accroître les ressources de ce port et défier certains ports de la sous-région ouest-africaine. Mais surtout servir de desserte à d'autres pays qui n'ont pas de façade maritime. Eléments importants qui vont accroître le développement du second port de la Côte d'Ivoire. C'est sans nul doute, l'exploitation en perspective des minerais de fer et de nickel du mont Klahoyo et de Biankouma, du fer du mont Nimba dans la région ouest du pays comme l'avait indiqué le Président de la République, Laurent Gbagbo, lors de sa mémorable visite officielle dans l'Ouest montagneux. Autres atouts et non des moindres qui font rêver M. Désiré Dallo, le président de la communauté portuaire de San Pedro, sur l'avenir radieux de cet instrument construit sous l'autorité de l'Aménagement de la région du sud-ouest (Arso) en 1969 et ouvert au trafic en septembre 1971. c'est la très prochaine connexion du tronçon Danané (ouest de la Côte d'Ivoire) à la ville de Lola (Guinée), d'environ 95 km sur la liaison Abidjan-Conakry à partir de laquelle une partie du trafic peut être captée vers le port de San Pedro à partir de Guessabo. Où, un port sec va se développer. Cela rendra également effective, la connexion des routes transafricaines, notamment Dakar (Sénégal)-N'Djamena (Tchad) et la côtière Dakar-Lagos (Nigeria) par la route Bamako (Mali)- Kankan-N'Zérékoré-Lola (Guinée) et Danané-Man-Duékoué (Côte d'Ivoire) et permettra de développer les échanges socio-économiques et culturels entre les deux pays, liés par l'histoire. Il en est de même pour le bitumage du tronçon Odienné (Côte d'Ivoire) Bougouni (Mali), long de 260 km qui permettra à une grande partie des produits d'exportation du Mali, notamment une partie du coton, que se discutent déjà les ports d'Abidjan et de Conakry de transiter par le port de San Pedro, qui se positionnera comme le port naturel de ce pays. Parce que les deux premiers ports sont distants de 1000 et 1200 kilomètres de Bamako. Les autorités portuaires de San-Pedro misent aussi sur le bitumage de la voie Tabou (sud-ouest de la Côte d'Ivoire)- Prollo (frontière libérienne), longue seulement de 29 kilomètres pour prendre une grande part de marchés du Liberia au Nigeria, longue de 1897 kilomètres qui part de Dakar au Sénégal traversant les capitales africaines telles que la Guinée-Bissau, Abidjan, Lomé et Cotonou. Pour le Président de la communauté portuaire de San Pedro, cette volonté de cet outil amorce une ère nouvelle sous le régime de Laurent Gbagbo. Qui entend maintenir la position de leadership de la Côte d'Ivoire dans la sous-région ouest-africaine.
Joseph Atoumgbré
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