lundi 9 novembre 2009 par Le Temps

Il y a cinq ans, les 6, 7, 8 et 9 novembre 2004 se produisaient des événements parmi les plus douloureux et les plus traumatisants de l'histoire de la Côte d'Ivoire. Des Ivoiriens aux mains nues ont été les victimes de la force française Licorne sur différents sites : corridors de Daloa et de Guessabo, aéroport de Port-Bouët, pont Général de Gaulle, pont Félix Houphouët-Boigny, et esplanade de l'hôtel Ivoire. Au total 90 morts et 2537 blessés dont une centaine d'handicapés à vie. En ces jours de commémoration, je voudrais, en mon nom propre et au nom du peuple de Côte d'Ivoire, saluer toutes ces victimes et ces héros de la liberté et dire tout haut que leurs noms sont à jamais gravés dans la mémoire nationale et républicaine de la Côte d'Ivoire car ils sont tombés pour que la Nation et la République restent debout.
Et moi, je ne les oublierai jamais.
Je ne les oublierai jamais parce que c'est dans le souvenir de leur combat d'hier que je puise la force aujourd'hui, pour continuer la lutte pour la défense de nos intérêts vitaux, de notre autonomie de décision, de notre indépendance et de notre souveraineté. Je ne les oublierai jamais et je demande à la jeunesse et à la Nation tout entière de ne pas les oublier et de devenir héritières de leur combat pour la construction, ensemble d'un pacte social nouveau, d'un destin durable pour que vive une Côte d'Ivoire pacifiée, prospère et indépendante.

Laurent Gbagbo,
Président de la République de Côte d'Ivoire

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