vendredi 20 novembre 2009 par Le Nouveau Réveil

Bonjour Maitre, quel sentiment vous anime après votre élection à la mairie de Daloa ?
C'est un sentiment de satisfaction, pour tous les natifs de Daloa en général. Nous pensons que nous pouvons mettre notre petite expérience au service de la ville de Daloa, pour lui donner une image acceptable, un visage plus radieux comme pour d'autres villes qui malgré la guerre, connaissent bien meilleur sort que Daloa.

Concrètement, qu'est-ce qui a motivé votre candidature ?
Le maire de Daloa est décédé. Nous faisons partie du conseil municipal. Tous ceux qui se sentaient le pouvoir de briguer le poste de maire ont été appelés à le faire. J'ai donc décidé de me présenter.

A Daloa, il s'agit d'un conseil municipal Rdr. Comment avez-vous réussi à renverser la tendance au point de ravir le poste de maire ?
C'est simple. Quand on parle de conseil municipal, on ne parle plus de parti politique. On parle plutôt de développement. Ceux qui pensent donc parti politique se trompent. C'est vrai les conseillers Rdr sont beaucoup plus nombreux mais j'ai été choisi.

Vous avez réussi à les rallier à vous ?
Je viens de vous dire que lorsqu'on parle de conseil municipal, on ne parle plus de parti politique. On parle de développement de la cité.

Et les conseillers du Fpi, avez-vous eu leur soutien ?
J'ai aussi eu le soutien de tous les autres conseillers. Au Pdci, on est seulement trois. J'ai eu 19 voix sur 34 votants.

Des personnes affirment que vous avez usé de l'argent pour acheter des conseillers ?
Est- ce qu'il existe dans le monde une élection ou une campagne électorale où on n'utilise pas de l'argent ? Ce qui est sûr, je n'ai dit à aucun conseiller que j'ai de l'argent à lui donner. Je leur ai dit dans quel état se trouve la ville de Daloa. On n'arrive plus à circuler. Je leur ai dit de comparer le temps où Bra Kanon était maire à celui de maintenant. Toutes les rues sont bouchées par les ordures. Les choses parlent d'elles-mêmes. Le préfet a donné 15 minutes à chaque candidat pour dire son programme et j'ai réussi à convaincre. Pour revenir à la question de l'argent, je réplique encore pour dire qu'aux Etats-Unis, Barack Obama, pour sa campagne a fait venir des chaines de télévision. Il a dépensé plus d'un milliard de dollars. Moi, je n'ai fait appel à aucun organe de presse. A ceux qui disent que j'ai utilisé l'argent, je réponds que j'aurais utilisé l'argent s'il y en avait.

Selon vous, qu'est-ce qui a fait perdre votre seul challenger, Diabaté Karamoko ?
Je suis mal placé pour le dire. Je ne sais pas ce qui n'a pas marché dans son programme. Ce qu'il faut retenir, c'est que nous sommes tous des frères et nous sommes condamnés à travailler ensemble pour le bonheur des populations de Daloa.

Après votre victoire, quelle sera la priorité dans vos actions en faveur de la cité des Antilopes ?
Ma priorité sera d'abord de réconcilier les Bété et les Dioula. Ensuite, réconcilier les Baoulé et les autres et dans le même temps, faire la mise à niveau de la voirie. Nous allons voir ce que nous pouvons faire pour que la voirie soit améliorée. Voyez-vous, Daloa est dans une léthargie indescriptible. Il n'y a même pas de feux tricolores. Il n'y a pas de festival, ni de foire, l'hôtellerie est l'ombre de d'elle-même, le tourisme n'existe pas etc. C'est tout cela que nous voulons corriger. Et pour le faire, j'ai besoin de tous mes frères et s?urs de Daloa. J'appelle donc à l'union, à l'entente et à la cohésion pour le renouveau de Daloa, cette ville si chère à nous tous.
Interview réalisée au téléphone par Diarrassouba Sory

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