mardi 1 décembre 2009 par Notre Voie

L'appel à la reprise des cours dans le secondaire public lancé par le gouvernement sur fond de suspension salariale pour les contrevenants et le changement salarial constaté chez certains enseignants ont semé la division au sein des grévistes. D'une part, on constate que de nombreux enseignants sont pour la reprise des cours. Ils demandent à leurs camarades de donner une bonne image d'eux à l'opinion en patientant jusqu'à fin décembre. Le gouvernement a fait un pas en payant les nouveaux salaires à certains de nos collègues. Nous devons en faire autant en allant aux cours. Au plus tard le 21 décembre, les salaires seront positionnés. Montrons notre bonne foi, a conseillé Lithié Goury, un enseignant du lycée moderne d'Aboisso, soutenu par des collègues. Je tiens au salaire de décembre pour acheter les cadeaux et jouets de mes enfants, a renchéri un autre qui n'est pas pour la poursuite de la grève avant janvier. De l'autre côté, il y a ceux qui ne veulent pas que la lutte soit fragilisée par une éventuelle reprise. Pour eux, il faut continuer le mouvement, pour éviter que les responsables syndicaux ne soient sacrifiés. Le salaire de nos responsables a été mis sous contrôle. Si nous reprenons les cours, nous les fragiliserons davantage, explique Gogo Soumahoro, professeur au lycée moderne d'Aboisso. Finalement, les enseignants ont décidé de s'en remettre à la décision que doit prendre l'assemblée générale extraordinaire du bureau exécutif. La situation est pareille à Bonoua, Bassam, Adiaké, et à Mafféré, où les enseignants n'arrivent pas à accorder leurs violons. Selon des sources jointes par téléphones dans ces localités, les partisans de la reprise et des enseignants se réclamant du SYNESCI ont failli en venir aux mains. Des partisans de la reprise, notamment des membres de la Coordination des enseignants du secondaire (CES-CI) et ceux qui ont déjà vécu une suspension ou ponction salariale dans leur carrière, veulent reprendre les cours quelle que soit la résolution finale de l'assemblée générale extraordinaire. Dans les établissements secondaires du Sud Comoé, les élèves sont venus nombreux aux cours. Les réunions tenues par les professeurs ayant traîné, ils ont dû rentrer chez eux. Il est fort possible que des enseignants en viennent aux mains dans certaines villes si le mot d'ordre de grève est maintenu. Sam K.D.

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