jeudi 3 décembre 2009 par Le Temps

C`était mardi 1er décembre la présentation officielle du projet ferroutage Abidjan-Niamey via Ouagadougou et les innovations logistiques et technologiques. Le Port autonome d`Abidjan a mis le paquet pour séduire davantage ses partenaires des pays de l`hinterland.

Ils étaient visiblement émerveillés, le mardi 1er décembre dernier, les autorités politiques, administratives, douanières, portuaires et les opérateurs économiques partenaires, lors de la cérémonie officielle de présentation du projet ferroutage et des innovations logistiques et technologiques, par les dirigeants du Port autonome d`Abidjan dans une salle de l`hôtel Libya prise d`assaut par les médias locaux. Marcel Gossio, Directeur général du Paa et président de la communauté portuaire, dans son discours de présentation, a vanté les mérites du projet ferroutage et les solutions logistiques et technologiques mises en ?uvre par sa structure pour doper les activités portuaires et permettre à tous ses partenaires un accès facile balayant toutes les entraves qui ont jusqu`ici impacté les performances. Parlant du projet ferroutage, l`Autorité portuaire a dit qu`étant donné qu`Abidjan est le port naturel du Burkina Faso, du Mali et du Niger, il lui revenait de facto de faciliter l`accès de ce port à tous ses partenaires en le dotant d`infrastructures crédibles à même de rapprocher les uns des autres. Avec ce projet, la distance Abidjan - Niamey longue de 1700 Km ne constitue plus une entrave pour les partenaires nigériens. Ils n`auront plus que 500 Km à parcourir qui représentent la distance Niamey Ouagadougou, pour effectuer toutes leurs opérations. Du coup, ils sont à l`abri de toutes sortes de tracasseries et même d`agressions sur les routes. Quant au Burkina Faso, le projet ferroutage fait désormais de lui un port sec avec toutes les infrastructures adéquates, et devient le port de transit du Niger. Ce qui aura pour avantage de créer des emplois supplémentaires avec le flux des marchandises venant de toutes les régions du Niger. Et le site Brasilia I de Ouagadougou s`y prête bien. Plate-forme déjà utilisée pour ce genre de trafic mais à niveau réduit, Brasilia I va connaître une extension, a indiqué le président de l`Autorité portuaire, qui va lui permettre de jouer pleinement son rôle de premier port de transit pour Niamey. Le projet ferroutage, comme l`ont dit les partenaires présents à cette cérémonie, est un outil d`intégration comme l`avaient souhaité les pères des indépendances des pays notamment les pays du Conseil de l`Entente dont plus particulièrement la Côte d`Ivoire, le Burkina Faso et le Niger. Ceux-ci, en créant la Régie Abidjan-Niger entendaient renforcer l`intégration ouest-africaine. Un v?u qui n`a pu aboutir malgré leur bonne volonté et qui vient de trouver solution grâce aux autorités du Port autonome d`Abidjan dont Marcel Gossio en est la tête pensante, avec cette trouvaille que le tout Ouaga qualifie déjà de révolutionnaire et qui ne sont rien d`autres que le ferroutage Abidjan Niger via Ouagadougou couplé des innovations logistiques et technologiques site web, ligne verte, l`affichage dynamique avec pour fleuron, le système de tracking de camion et conteneur par satellite. Tout ce bataclan technologique de dernière génération a été présenté avec démonstration à l`appui, par M. Sally Sally Josué Directeur commercial et marketing adjoint du Port d`Abidjan et coordonnateur du système Tracking. Des solutions que salue à leur juste valeur, le ministre des Transports du Burkina Faso. En effet, Me Ouédraogo Gilbert a félicité Marcel Gossio et son équipe du Paa, pour avoir traduit dans les actes le v?u des dirigeants ivoiriens et burkinabè d`?uvrer pour l`intégration dans la sous-région. Le ministre burkinabé des Transports a réitéré le soutien du gouvernement de son pays et souhaité plein succès au projet. La délégation du Port autonome d`Abidjan a quitté Ouagadougou, hier après-midi, pour Niamey où elle va en présence des autorités de ce pays, présenter demain vendredi, la finition du projet ferroutage. Il faut noter que le comité technique local de Niamey a travaillé pendant 22 mois pour finaliser ses études.

Simplice Allard
Envoyé spécial à Ouagadougou

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