jeudi 3 décembre 2009 par Le Temps

Après avoir estimé au départ que le programme de pérennisations de cantines scolaires était budgétivore, la Banque mondiale (Bm) a décidé désormais de s'y impliquer. A l'image des structures comme le Programme des nations unies pour le développement (Pnud) et Nestlé Côte d'Ivoire. Selon Mme Odette Loan Lago Daleba, Directeur national des cantines scolaires de Côte d'Ivoire, la Banque mondiale, face à la flambée des prix des denrées alimentaires sur le marché, a soutenu efficacement la structure qu'elle dirige dans l'achat de vivres et le transport, pour un montant de 980 millions de Fcfa. Profitant de la tribune à elle offerte, à l'occasion des festivités marquante 20 ans d'existence, Mme Daleba, a fait le point des acquis, à la suite du retrait du Programme alimentaire mondiale (Pam), dans les différentes régions du pays depuis 1989. "Il s'est agi pour le Pam de soutenir les efforts du gouvernement pour augmenter le taux de scolarisation, améliorer les rendements scolaires, réduire le déséquilibre éducatif entre les filles et les garçons en luttant contre la faim de midi par la fourniture d'un repas sain et équilibré aux élèves des écoles primaires publiques ", a-t-elle rappelé. Par la suite, sur la base des conclusions d'un séminaire organisé en 1997 à Grand-Bassam, et avec l'appui du Pnud, le gouvernement, sur proposition du ministère de l'Education nationale, a adopté en 1998, le Programme intégré de pérennisation des cantines scolaires (Pip/cs). Ce qui a permis d'aider les communautés rurales et périurbaines à développer une aide de substitution au profit de leurs cantines, en échange de mise en place de mécanisme de sécurité alimentaire, d'appui en matière de formation et d'encadrement technique pour le développement d'activités génératrices de revenus durables (Agrd). Démarré avec 277 cantines, ce programme touche aujourd'hui, près de 5259 écoles, soit un taux de couverture de 50%. " Cette progression spectaculaire permet de servir un repas équilibré à plus de 1, 347 million d'élèves dans le cycle primaire et représente une consommation quotidienne, durant l'année scolaire, de 2029 tonnes de vivres. En dépit des difficultés économiques dues à la crise, l'engagement de l'Etat n'a pas faibli", a-t-elle ajouté. Les résultats de la production agricole au niveau des groupements de femmes sont très édifiants. Pour l'année 2008-2009, la production en vivres des 908 groupements mobilisés autour des cantines est passée de 4335,6 tonnes à 6016,8 tonnes, soit une progression de 35,6%. Les données par famille d'aliments indiquent une production de 3068,3 tonnes de céréales, 2198,7 tonnes de féculents, 647,4 tonnes de légumes et 102,5 tonnes de légumineuses. L'apport en vivres aux cantines s'élève à 1653,7 tonnes, soit 30,2% de la production totale. Terminant, Mme Daleba qui a rendu un hommage mérité à ses partenaires, a émis un grand v?u pour 2010. Celui d'organiser un forum sud-sud sur les cantines scolaires.

B.M.

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