jeudi 3 décembre 2009 par Le Temps

La question de la sécurité et de la santé au travail préoccupe au plus haut niveau les autorités ivoiriennes. Car, force est de constater que malgré les dispositifs de prévention déjà en place, le pourcentage des maladies professionnelles et accidents de travail demeurent élevé. Aussi, le ministère de la Fonction publique, par sa direction de la sécurité et santé au travail, avait organisé en juillet dernier, en collaboration avec le Bureau international du travail (Bit), les premiers états généraux de la sécurité et santé au travail. Hier mercredi 2 décembre, les spécialistes de la sécurité du travail se sont retrouvés en atelier, autour du thème : " L'opérationnalisation des conclusions et des recommandations des premiers états généraux de la sécurité et santé au travail ". A l'ouverture de l'atelier, le représentant du ministre de la Fonction publique, son directeur de cabinet, Dr. Pohé Jean, a situé les enjeux. Selon lui, la sécurité et la santé au travail constituent les conditions majeures de la viabilité de toute entreprise. " Car, la mauvaise santé des travailleurs entraine inévitablement une baisse de la productivité de l'entreprise. Et par conséquent, une économie nationale en décroissance ", a-t-il noté. Or, toujours selon lui, ces situations sont le fait de l'inadaptation des textes en vigueur en la matière. " Avec des employeurs et des travailleurs non respectueux des dispositions du code de travail, en matière de sécurité et santé au travail ". C'est pourquoi, suggère Dr Pohé Jean, il apparait indispensable de donner des moyens adaptés aux structures en charge de la question. Afin d'éviter des maladies professionnelles et les accidents du travail mortels, hélas trop encore fréquents en Côte d'Ivoire. Les premiers états généraux, a révélé le Dr. Pohé, ont permis de mettre en évidence les forces et les faiblesses du dispositif national de sécurité et santé au travail. Il a salué le Bureau international du travail (Bit) qui, à travers son Programme pays pour la promotion du travail décent (Pptd), contribue de manière significative à la prévention des risques professionnels en Côte d'Ivoire. Le Pr Yébouet Kouamé, directeur de la santé et sécurité au ministère de la Fonction publique, a fait l'état des lieux en ce qui concerne le dispositif existant. " Dans beaucoup d'entreprises, il n'y a pas de surveillance de la santé et la sécurité des travailleurs. Aujourd'hui encore, il y a des travailleurs qui meurent sur leurs lieux de travail, du fait des accidents ", a-t-il déploré. Selon lui, seulement moins de 20 % des travailleurs sont couverts par les dispositifs sécuritaire et sanitaire au travail. Le but de cet atelier, dira le Pr Yébouet, est de faire en sorte que le plus grand nombre de travailleurs en Côte d'ivoire soit couvert. Notons que cet atelier prend fin demain.
Frank Toti

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023