jeudi 3 décembre 2009 par L'expression

Grève dans le secondaire public. Qui croyez-vous qui est invité sur le plateau du journal télévisé de la première chaine de la télévision nationale? La Fesci pardi. Et de ce débrayage des enseignants aux prises avec le gouvernement, ce sont les étudiants de ce syndicat qui viennent interpeler, menacer et appeler à la reprise. Le lendemain de cette sortie médiatique, des éléments se réclamant de la Fesci font le tour des établissements. Au lycée classique d'Abidjan, des professeurs en concertation sont attaqués par la horde de ce syndicat estudiantin. Et comme par enchantement, le Cecos se trouve dans les parages et réceptionne les perturbateurs arrêtéspar la Fesci. Ce syndicat est le seul en Côte d'Ivoire à pouvoir disposer de pouvoirs quasi illimités. Dans le cas d'espèce, il a pu se substituer à l'Etat aux doubles plans d'autorité administrative et de détenteur du pouvoir de police. Des dérapages qui s'ajoutent à une longue série. Comme la Fesci roule dans le sens du pouvoir de Laurent Gbagbo dont il a toujours constitué une colonne vertébrale, tout lui est permis. Et ces étudiants, munis des pouvoirs que l'Etat lui reconnaît et lui concède, est en terrain conquis. Sûr de son fait, il a fait irruption dans le processus d'élection des présidents d'Université. Ici, la Fesci veut imposer son corps électoral pour les scrutins annoncés pour le dix sept décembre prochain. Des étudiants qui bastonnent les enseignants, séquestrent et arrêtent les maîtres, imposent leur volonté aux élections dans les présidences d'universitésdécidément avec cette Fesci, les Ivoiriens ne sont pas au bout de leur peine. Eux qui ont vu ce syndicat par le passé s'illustrer jusque dans des cas de meurtre et de viol, le voient régenter tout. Sans limite ! L'Etat laisse la Fesci faire. Le retour de la manivelle sera un jour très douloureux.

D. Al Seni

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