Après Ouagadougou capitale du Burkina Faso, la délégation du Port autonome d'Abidjan conduite par son Directeur général Marcel Gossio, est arrivée à Niamey. Où a eu lieu hier vendredi 4 décembre à l'hôtel Gawaye, la cérémonie de lancement du Projet de mise en ?uvre du ferroutage pour le trafic de transit du Niger avec rupture de charge à Ouagadougou. Une cérémonie à laquelle étaient conviés les autorités nigériennes et le milieu des affaires nigérien. Ceux-ci ont apprécié à leur juste valeur les efforts consentis par les autorités portuaires d'Abidjan avec à leur tête Marcel Gossio. Comme lors des précédentes cérémonies, à Abidjan le jeudi 26 novembre et à Ouagadougou mardi 1er décembre, le président de la communauté portuaire, Marcel Gossio à Niamey au Niger, a présenté le projet de ferroutage Abidjan Niger avec rupture de charge à Ouagadougou, et les innovations logistiques et technologiques dont l'objectif principal est d'améliorer la compétitivité du port autonome d'Abidjan. C'est un projet explique-t-il, basé sur un champ d'action bimodal alliant route et chemin de fer et qui vient désenclaver le Niger. Le Dg du port d'Abidjan est non seulement revenu sur le contexte de difficulté qu'éprouvaient les partenaires du port d'Abidjan des pays de l'hinterland, à acheminer leurs marchandises vers le sud, contexte qui a favorisé les réflexions qui ont abouti à ce projet. Concernant ces retombées, le projet de ferroutage fait jouer le facteur temps désormais en faveur des opérateurs économiques du Niger. En effet, de 1700 Km que ceux-ci parcouraient, il n'en reste plus que 500. Ouagadougou Burkina au Faso qui a offert le site de la société d'exploitation du terminal de Ouagadougou (Seto), devenant désormais le port du Niger. Les objectifs du projet de ferroutage et des solutions logistiques et technologiques, a réitéré Marcel Gossio devant ses partenaires du Niger, sont de sécuriser les recettes douanières de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, du Mali et du Niger, d'offrir aux opérateurs économiques une alternative moins contraignante, diversifier leurs voies d'accès au port d'Abidjan, de permettre à tous les utilisateurs de la plate-forme portuaire d'Abidjan de booster leurs affaires en toute sécurité et en un temps record. Ce dernier pan s'explique par la mise en ?uvre du système de tracking de camion et conteneur par satellite. Une technologie qui a été présentée aux Nigériens par le coordonnateur du projet M. Sallay Sally Josué, par ailleurs, Directeur commercial et marketing adjoint au port d'Abidjan. Visiblement, les autorités nigériennes ont apprécié ces nombreux avantages qu'apporte le port d'Abidjan à ses partenaires des pays de l'hinterland. Toutefois, ceux-ci, en tout cas, ceux du Niger, ont unanimement regretté que le chemin de fer qui relie la Côte d'Ivoire au Burkina Faso n'arrive pas jusqu'au Niger. Si pour M. Moussa Sidi vice-président de la chambre du commerce du Niger, le projet ferroutage est indéniablement un outil d'intégration sous-régional, parce que favorisant et rendant plus souple la libre circulation des personnes et des biens, le moment est plus que jamais venu pour les trois pays d'achever l'?uvre des pères fondateurs incarnée dans la vision de la Régie Abidjan Niger en passant par Ouagadougou. Lawal Abdelaziz président du Cnut (Conseil nigérien des utilisateurs du transport) et président du comité local du projet de ferroutage, ne dit pas autre chose quand, il dit que la pérennisation du projet dépend de la synergie des efforts des différents pays partenaires et des opérateurs économiques. Lui également a regretté l'époque où l'idée de la Régie Abidjan Niger faisait rêver toutes les populations de la sous-région, particulièrement celles du Niger qui voyaient en ce projet un outil de rapprochement et d'intégration des peuples ouest-africains. La délégation du Port autonome d'Abidjan boucle son opération de présentation du projet ferroutage et du système du tracking de camion et conteneur par satellite, aujourd'hui samedi 5 décembre et retourne sur sa base à Abidjan.
Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr
Envoyé spécial à Niamey