mardi 8 décembre 2009 par Le Nouveau Réveil

Selon son communiqué hebdomadaire rendu public le dimanche 06 décembre 2009, la Commission électorale indépendante (Cei) semble totalement satisfaite "du plan d'actions devant conduire à la tenue d'élections démocratiques dans notre pays" concocté lors du 6ème Cadre permanent de concertation (Cpc), à Ouagadougou le jeudi 03 décembre dernier. Elle a même exprimé "sa reconnaissance" à tous les acteurs qui ?uvrent pour le retour de la paix. Devant l'enjeu du respect du nouveau chronogramme et la gravité de la situation, ce satisfecit apparait comme une redondance, du déjà entendu. L'heure n'est plus au discours, le temps est aux actes. Et la Cei doit comprendre cela au risque de se discréditer. Laurent Gbagbo a, avant le Cpc, dans une interview sur France 24, rejeté les problèmes ayant causé les reports successifs de l'élection présidentielle sur la Cei. Le Cpc a, par le nouveau chronogramme, ouvert un boulevard pour que le processus électoral piloté par la structure de Robert Mambé arrive à bon port avec à la clé la tenue de l'élection présidentielle. Selon l'analyse de "Le Faso.net", 'un journal en ligne Burkinabé, dont l'article a été repris dans "L'Inter" du samedi 05 au dimanche 06 décembre, il ne reste plus que le décret de Gbagbo. Alors, pour sortir des labyrinthes habituels, la Cei a une responsabilité historique et doit travailler avec diligence et célérité pour déposer la proposition de la nouvelle date sur la table de Laurent Gbagbo, pour que ce dernier signe le décret libérateur. Laurent Gbagbo sait qu'il a un dernier joker qu'il cache dans sa besace qu'il n'hésitera pas à sortir pour retarder encore les choses. Ne disait-il pas, après le 6è Cpc : "Vous savez, ce n'est pas la signature du décret qui est important, mais ce qui est dur, et nous devons bander nos muscles pour cela, c'est le bon déroulement du chronogramme, qu'il faut suivre pas à pas." Ce sont là des indices importants des difficultés et autres blocages que le camp présidentiel ne manquera pas de dresser sur le chemin de la Cei. Alors, oui aux remerciements, mais au travail ! Le temps nous est compté. Et surtout un peu plus d'ardeur, de poigne et de vivacité.
François Konan

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