mardi 8 décembre 2009 par Le Temps

Bédié et Ouattara, candidats à l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, sont-ils devenus subitement pauvres au point qu'ils aient recours au soutien financier de Laurent Gbagbo. En effet, la dernière rencontre du Cadre permanent de concertation (Cpc) tenue, le 3 décembre, en terre burkinabé, continue toujours de livrer ses secrets. Outre son ordre du jour officiel portant sur le processus électoral, Bédié et Ouattara avaient une autre préoccupation qui leur tenait vraiment à c?ur. Expliquer au facilitateur leurs difficultés de trésorerie du fait des incessants reports. Bédié et Ouattara, au titre de dommage, réclament chacun 5 milliards de Fcfa. Il s'agit pour eux de combler "le trou" causé dans leurs différents budgets de campagne par les multiples reports. C'est la Lettre du Continent qui révèle cette information. Impensable. Comment Bédié et Ouattara peuvent-ils se cacher pour demander de l'argent au Président Laurent Gbagbo en vue de boucher quelques "trous" laissés par la précampagne. Tout le monde pouvait le faire et personne n'allait crier aux scandales. Mais pas Bédié et Ouattara, deux hommes bien connus en Côte d'Ivoire pour avoir détourné des centaines de milliards de Fcfa de l'Etat. Le jeune ivoirien milliardaire des années 1970 et le bradeur des entreprises ivoiriennes de 1990 à 1993, se moquent-ils des populations ? Le distributeur automatique de milliards de Fcfa, le "warifatchê" des Républicains veut-il nous faire croire qu'il est déjà épuisé par ses quelques sorties à travers le pays. Récemment, il déclarait à qui veut l'entendre que lui Ouattara a des moyens de sa politique. " Mon métier c'est chercher de l'argent. Et je sais où trouver de l'argent ", se complaisait-il devant ces militants de San Pedro. Comment tenir un tel langage de suffisance devant ses partisans et se cacher pour aller pleurnicher aux pieds du chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. On comprend maintenant pourquoi ces deux candidats faisaient de la date du 29 novembre une fixation. Il n'a plus rien pour continuer la campagne. Bédié avait déjà interpellé les militants de son parti à mettre la main à la poche. Abidjan, ce n'est pas forcé, conseillent les Zougloumen, mais nous pouvons conseiller à Bédié et Ouattara qu'être candidats à la présidentielle n'est pas forcé. Si vous n'avez plus d'argent pour continuer la campagne, rendez le tablier et il n'y a pas de honte à cela. Parce que ce que vous demandez à l'Etat est impossible. Le gouvernement a des priorités que le Cpc dont vous êtes membres a dégagées. Trouver les moyens pour financer le processus électoral et non donner de l'argent aux gens qui passent leur temps à accuser le Président de la République d'être à la base des reports.
Zéré de Mahi

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