mardi 8 décembre 2009 par Nuit & Jour

Les Eléphants de Côte d'Ivoire connaissent depuis peu leurs différents adversaires de la Can et du Mondial 2010. Apparemment au regard des animateurs de la sélection nationale, personne ne devrait avoir peur pour les pachydermes. Mais l'énorme potentialité de cette génération n'a pas encore donné naissance à une machine à jouer, une équipe au sens propre du terme. Décryptage. La Côte d'Ivoire peut battre le Portugal et le Brésil. On a des joueurs comme eux ! propos de quelques férus supporters des Eléphants depuis le vendredi 4 décembre 2009 à l'issue du tirage au sort du Mondial 2010 prévu en Afrique du Sud. Les ivoiriens dans leur ensemble, s'ils reconnaissent que leur équipe nationale a hérité d'une poule dite de la mort, ils croient cependant dur comme fer que Didier Drogba et les siens peuvent accéder au second tour. Ils ne parient pas donc sur une probable élimination des Eléphants dès la phase de poule comme ce fut le cas en 2006 en Allemagne. Pourquoi les Ivoiriens sont-ils si confiants et rêvent si grandement ? Tout réside dans le fait que l'équipe nationale est animée par des professionnels évoluant pour la plupart dans de prestigieux clubs ou prestigieux championnat hors du pays. Drogba connaît Feirera et Carvalho à Chelsea pour le compte du Portugal. Zokora Didier et N'Dri Romaric se frottent à Luis Fabiano et autres Brésiliens au FC Séville. Partout dans le monde, nos joueurs défient de grands footballeurs Portugais, Brésiliens, Espagnols etc. remarque avec enthousiasme Kouassi Landry, un fanatique des Eléphants. Il est clair, l'effectif de la sélection nationale ivoirienne est envié par tout entraîneur aux nobles ambitions. De Didier Drogba (Chelsea) en passant par Kolo Touré (Manchester City), Koné Bakari (Marseille), Kouassi Gervais (Lille), Eboué Emmanuel (Arsenal), Boka Arthur (Stuttgart), N'dri Romaric (FC Séville) et Yaya Touré (FC Barcelone), l'on a au minimum 20 joueurs au talents indéniables et qui évoluent dans de grands clubs Européens comme titulaires à part entière. Didier Drogba porte à tour de bras, Chelsea en Premier League. Yaya Touré est un maillon essentiel des Blaugrana qui ont même tout gagné la saison écoulée (Champion's League, Liga, Coupe du roi). Chaque international ivoirien tire donc son épingle du jeu dans son équipe. Une situation qui devait faire les affaires de la sélection nationale. Mais hélas ! Mille fois hélas, une fois en sélection, ces stars offrent un football bâclé au peuple ivoirien. Ils ne doivent leur salut qu'à quelques inspirations individuelles. On veut gagner avec la manière. On travaille dans ce sens. L'essentiel, c'est qu'on arrive à gagner nos matches sans convaincre véritablement. Mais ça viendra a reconnu Emerse Faé, le milieu de terrain des Eléphants en septembre 2009 à Abidjan. C'est un secret de polichinelle. La Côte d'Ivoire a des joueurs mais est à la rechercher d'une équipe. C'est un vrai paradoxe que vit la sélection nationale. Que fait alors Vahid Halilhodzic, le sélectionneur ?
On continue de bricoler
La Coupe d'Afrique des Nations (Can) arrive à grand pas. Et le souhaite de tous les sportifs éburnéens, c'est que les Eléphants s'emparent du graal continental avant d'aller défier le Brésil et le Portugal au Mondial Sud Africain. Un objectif noble mais les choses risquent de tourner au cauchemar comme au Ghana en 2008 si rien n'est fait. Comment former une dynamique équipe avec tant de talents ? C'est l'équation à une seule inconnue que n'arrive pas à résoudre à Vahid Halilhodzic. Le technicien franco-bosniaque ne convainc pas et semble se contenter des individualités qui ont toujours sauvé les Eléphants. Quelle est la philosophie de jeu des Eléphants ? Ont-ils un fond de jeu ? Mystère ! Sans scrupule le sélectionneur Vahid Halilhodzic cherchera à comprendre ce que signifie une philosophie de jeu et un fond de jeu. Quels Eléphants à la Can et au Mondial en 2010 ? Les noms de l'équipe suffisent-ils pour que la Côte d'Ivoire gagne la Can 2010 et fasse une bonne coupe du Monde ? En tout cas, on ne sait pas à quel saint se vouer pour que le talent et les individualités soient mis au service du groupe pour que triomphe l'équipe. Vahid a montré ses limites. Un bon entraîneur comme Kasperzack ou Troussier pouvait faire naître une machine à jouer avec cette génération dorée , notre Koné Dramane, un cadre de l'administration ivoirienne. On peut l'écrire les ivoiriens sont fiers de leur équipe nationale à cause des noms qui la composent.
Attention, danger !
Le président de la FIF, Jacques Anouma a dévoilé son objectif. Il veut la Can 2010 tout comme Didier Drogba et ses camarades de la sélection. Il y a un seul acteur qui ne le croit pas. C'est bel et bien, Vahid HAlilhodzic, le patron du staff technique, celui qui décide du classement pour un match. Est-il un devin ? Qu'on ne se le cache pas. Vahid Halilhozic et nombre de sportifs ivoiriens restent sur leur faim en voyant jouer les Eléphants. La hargne de vaincre et l'amour du maillot importent peu à plusieurs joueurs. Il est temps de tirer sur la sonnette d'alarme au lieu de faire rêver les Ivoiriens. Mieux, il y a un problème qui ronge cette équipe nationale. La guerre entre Anciens et Académiciens fait rage. Les gens cachent cela mais ça risque de pourrir l'atmosphère en temps opportun , a révélé un journaliste sportif ivoirien qui suit le dossier au même titre que Nuit & Jour. En plus d'un manque remarque de solidarité sur le terrain, les Eléphants sont minés par des problèmes internes. Le comble, c'est que tout se déroule comme si tout allait pour le mieux. Une pure hypocrisie. Il est impérieux que Jacques Anouma fasse la mue de cette équipe nationale avant le coup d'envoi des rendez-vous mondiaux.
Dablemon Tasman
Légende : La constellation de stars ne réussit pas encore aux Eléphants.

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