mardi 8 décembre 2009 par L'expression

Le sort du capitaine Dadis Camara préoccupe beaucoup de monde. Et tous ne sont pas de bons Samaritains mus par la souffrance d'un homme qui lutte contre la mort. Blessé à la tête par balles tirées par son aide de camp, le lieutenant Toumba Diakité, le chef de la junte est hospitalisé dans une clinique militaire à Rabat. Les informations sur son état de santé sont contradictoires. Ses proches parlent d'une simple écorchure du cuir chevelu, tandis que d'autres sources évoquent des blessures sérieuses au cou et à la tête. Mais pour qu'une évacuation sanitaire à bord d'un avion médicalisé soit nécessaire, il y a de quoi supposer que Toumba n'a pas fait que des égratignures à son patron. Si la Cedeao et son médiateur dans la crise guinéenne, le président Blaise Compaoré du Burkina Faso, sont angoissés par l'idée que la mort du capitaine Dadis pourrait plonger la Guinée dans le chao, d'autres par contre ont la peur des vautours. Et ce groupe de personnes qui gravitent autour du putschiste sont transis par la crainte de perdre les positions de privilège et les valises en provenance de Conakry. Parmi elles, des politiques bien positionnés dans les hautes sphères en Côte d'Ivoire. Certaines d'elles travaillent à créditer la thèse d'un complot contre Dadis ourdi par une puissance occidentale, la France pour ne pas la nommer, aux fins de positionner un militaire plus malléable que le truculent Dadis. Des campagnes sont même en cours pour démontrer que, au finish, c'est la déstabilisation de la Côte d'Ivoire qui est en marche avec ce qui a cours en Guinée. Des larmes en réalité sur les billets de banque que le départ naturel ou forcé de l'officier d'opérette ferait perdre à ces bonnes gens. Tout simplement dégoutant !

D. Al Seni

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