lundi 14 décembre 2009 par Le Patriote

Il fallait saisir l'instant pour en mesurer toute sa grandeur. L'accueil réservé, le samedi dernier, au Dr Alassane Dramane Ouattara par les populations de Touba a tenu toute sa promesse. Comme à Odienné, le mardi dernier, hommes, femmes, jeunes et vieillards de la capitale du Bafing sont sortis massivement pour souhaiter le traditionnel ?'i nissènin'' à leur fils, candidat du RDR à la prochain élection présidentielle.

17H35 minutes. Les gyrophares du véhicule servant de flèche au cortège du président Ouattara se laissent découvrir au corridor-nord de la commune de Touba. Il arrive. ADO arrive , alerte du doigt, le président du Conseil général de Touba, le colonel Karamoko Fodé Sako, prepositionné au premier rang, avec d'autres cadres de la région du Bafing, pour la traditionnel échange de civilités. Du coup, l'impressionnante foule d'hommes et de femmes qui attendaient impatiemment depuis des heures, commence à se remuer. L'anxiété de l'attente se transforme progressivement en une terrible joie qui se dégage sur tous les visages. Quand le cortège atteint véritablement le corridor et que le candidat Alassane Ouattara descend de son véhicule de commandement pour serrer des mains et faire des accolades ça et là, c'est l'extase dans la foule. Tous veulent le voir. Certains fans veulent aller jusqu'à le toucher. Et comme par télépathie, ADO les comprend. Ainsi n'hésite-t-il pas à s'approcher de ces jeunes et femmes qui, comme en transe, ne manquent pas de vouloir tromper la vigilance de la garde rapprochée pour se jeter sur lui. Voulant mettre ainsi les hommes du capitaine Diarrassouba en difficulté. Cependant, ceux-ci, discrets mais efficace arrivent à contrôler la situation et le président reprend place à bord de son rutilant véhicule de commandement. Pendant ce temps, partout c'est des cris. On chante et on danse pour accueillir le ?'Nangama ?', l'espoir de tout un peuple. ADO ne peut donc pas s'empêcher de se mettre débout du haut de la décapotable. Le visage tout aussi décontracté, il ne peut cacher sa joie face à ce qu'il voit devant lui. C'est tout simplement majestueux et phénoménal ! Un trajet noir de monde. Et là, c'est le ralentissement. Le cortège ne peut forcer pour bouger qu'avec une vitesse de six, cinq, quatre même souvent d'un kilomètre-heure. Et pourtant, du corridor à la résidence de l'ex-Gouverneur de la BECEAO, feu Abdoulaye Fadiga, près de six kilomètres à parcourir. Pendant ce temps, le président Ouattara, les bras bien levés, continue de partager sourires et saluts fraternels. Et au fur à mesure que le cortège avance, la foule ne cesse de s'agrandir. Une foule scandant avec vigueur des refrains comme : Ado, président ! Ado, président ! ou encore Ado, y a pas l'homme pour toi , un nouveau slogan pour dire que le candidat du RDR est nettement le meilleur des prétendants à la Magistrature suprême de Côte d'Ivoire. Du corridor donc, à la résidence Fadiga, en passant par le quartier commerce et le centre ville, la voie ne désempli pas. Personne ne veut se faire compter ces moments fantastiques qui, certainement, resteront gravés dans la mémoire de tous les habitants de la capitale de la région du Bafing. Et à chaque carrefour du trajet, se trouve une banderole et des troupes de danses pour indiquer à l'hôte du jour la grande joie du peuple Mahou de le recevoir en ce jour. Finalement, c'est après près d'une heure de temps, que le cortège a pu enfin atteindre sa destination finale. Un parcours laborieux, mais plein de symbole. Preuve que Touba et le Bafing sont et demeure un bastion imprenable du RDR et du Dr Alassane Dramane Ouattara.

Diawara Samou (Envoyé spécial)

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