jeudi 31 décembre 2009 par Le Nouveau Réveil

Il y a tout juste un an, un journaliste plein d'imagination saluait en ces termes, l'avènement du nouvel an : " An 2009, année du neuf " . Cette maxime traduisait somme toute, l'espoir que, tous, nous placions en l'éclosion d'un monde meilleur. Aujourd'hui, les résultats sont là : la gestation d'un monde nouveau en dépit de difficultés manifestes qu'elles soient d'ordre économique, financier, moral, humain ! Que dire en particulier de l'Afrique, l'éternel " homme malade " du monde ? Selon des experts américains, notre Afrique aura en cette année 2009 franchi le cap du milliard d'habitants. Les Africains (un humain sur dix en 1950 avec 225 millions d'habitants) représentent aujourd'hui avec 1 milliard d'hommes, un humain sur 7. Les perspectives sont encore plus éloquentes lorsque l'on sait que les prévisions des démographes annoncent une population africaine de 2 milliards d'hommes en l'an 2050, c'est-à-dire dans 40 ans. Dans ces chiffres résident les grands défis qui s'imposent à notre continent, non seulement dans le futur proche mais également dans le présent immédiat. En clair, à moins de vouloir retourner aux siècles obscurs (XVIème-XVIIème-XVIIIème siècles) qui sont synonymes d'une abominable saignée humaine de l'Afrique (11 millions d'hommes en trois siècles au titre de la traite négrière), il nous faut, dans nos Etats et sans plus attendre, privilégier les recettes de la bonne gouvernance. Or, que constatons-nous dans nos nations, en cette première décennie du millénaire ? L'existence ou la résurgence ici où là, de maints régimes en mal d'inspiration, de crédibilité et de légitimité ! En la matière, notre propre pays, la Côte d'Ivoire, n'est pas un modèle à proposer au reste du monde. " Mieux vaut aller à des élections tard et ne plus avoir de conflit ", estime, pour sa part, l'actuel chef de l'Etat ivoirien, apparemment guère gêné, comme on le voit, par un 6ème report de la présidentielle depuis la fin de son mandat en 2005. Ce que nous semblons tous oublier en Côte d'Ivoire, c'est l'image peu reluisante et absolument dégradée qu'offre aujourd'hui notre pays du fait de pareils atermoiements ! En effet, sur la cinquantaine d'Etats que compte l'Afrique, ce continent marginalisé en ce bas-monde, près d'une douzaine de pays sont indexés et montrés du doigt, pour cause de déficit démocratique et institutionnel. La Côte d'Ivoire figure, malheureusement, en bonne place dans ce tableau de la honte ! D'après ce classement paru dans les colonnes de l'hebdomadaire, l'Express, la Côte d'Ivoire s'affiche avec le Togo, le Gabon et le Congo-Brazzaville, dans la rubrique des " pays dont le chef d'Etat doit son pouvoir à un scrutin contesté ou différé ". Pour cette seule raison, les choses, comme le dit si bien le Président Bédié dans sa récente adresse aux Ivoiriens, doivent changer. Mais comment et avec qui ? La suite de cette réflexion nous situera davantage.
TIACOH Carnot,
Membre du Bureau Politique du PDCI-RDA, Abidjan.









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