jeudi 31 décembre 2009 par Le Nouveau Réveil

Le secrétaire national du Rassemblement des Républicains (Rdr) chargé des droits de l'homme, Me Coulibaly Soungalo a animé une conférence de presse, hier, au siège dudit parti pour dénoncer une violation des Droits de l'homme de la part des éléments du Centre de commandement des opérations de sécurité(Cecos), qui auraient enlevé 17 personnes à Adjamé et à Williamsville dans la nuit du mardi à mercredi, aux environs de 4 heures du matin. Me Coulibaly a présenté la situation aux journalistes en ces termes :"Ces personnes ont été arrêtées très tôt, autour de 4 heures du matin par les éléments du Cecos qui ont parfois défoncé leur porte pour les arrêter, au motif que ces personnes sont de nationalité étrangère. Elles ont été conduites au Cecos à Cocody où elles sont gardées à vue", a expliqué le responsable des Droits de l'homme du Rdr. Qui, poursuivant, a indiqué qu'en sa qualité de conseil des personnes interpellées, il lui a été interdit de leur apporter son assistance. "Ma première réaction était de voir mes clients, de parler avec eux et de les assister auprès des procéduriers. Malheureusement, je me suis rendu le matin au Cecos et il m'a été refusé d'accéder à la cour. Et d'assister mes clients. Je me suis rendu à l'école de Gendarmerie où j'ai pu rencontrer le Général Guiai Bi Poin qui est le commandant de l'unité. Il m'a confirmé que je ne pouvais pas entrer en contact avec mes clients et que je ne pouvais pas les assister lors de leur audition. Suite à ces propos, je suis allé rencontrer le procureur Tchimou qui a été surpris de l'attitude du Général et qui a dit que les textes sont clairs et qu'il faut que l'avocat assiste ses clients. Séance tenante, le procureur a appelé Mme Dadié qui est l'un de ses substituts. En ma présence, elle a appelé le Commissaire Robé, lui demandant de permettre à l'avocat d'assister ses clients. Donc je me suis rendu une deuxième fois au siège du Cecos. Quand je suis arrivé, le chef de poste m'a dit qu'ils n'ont pas reçu d'instruction dans ce sens pour me permettre de rentrer. Je suis retourné au parquet au Plateau où on m'a accompagné chez le procureur Ouattara Youssouf qui est l'adjoint de Tchimou qui a pris son téléphone et qui a appelé une deuxième fois le commissaire Robé. Et le Commissaire lui répond : dites à Maitre de venir et que j'ai laissé des instructions. A 16 heures 45 minutes, je suis retourné encore au siège du Cecos où j'ai été informé de ce que le Commissaire Robé n'a pas laissé d'instruction me permettant de rentrer. Au même moment, il y avait des journalistes qui étaient là, à qui on présentait un film sur mes clients", a-t-il relaté. A côté de cette situation, Me Coulibaly Soungalo a également mentionné qu'à Aboisso-Comoé, dans le département d'Alepé, 350 personnes dont les noms sont à consonance nordique ont été présentées comme des étrangers par le chef du village alors que celles-ci figurent sur la liste électorale provisoire. Me Coulibaly avait à ses côtés M. Amadou Gon, membre de la cellule de communication du Rdr.
Jules Claver Aka
Ph. Le Mandat




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