par Abidjan.net
Une délégation pluridisciplinaire composée du Dr. Jérôme Chenal, de l?École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), des responsables des Centres suisses de recherches scientifiques (CSRS) et des universités Nangui Abrogoua et Félix Houphouët-Boigny, ont procédé à une série de présentations et de témoignages qui ont permis de passer en revue la coopération scientifique entre la Suisse et la Côte d?Ivoire.
Cette rencontre tenue le jeudi 16 mars 2023 à l'ambassade de Suisse en Côte d'Ivoire, Abidjan-Cocody visait à donner de la visibilité à l?intense collaboration scientifique entre les deux pays et de mettre en avant les possibilités qu?offre cette coopération aux scientifiques ivoiriens et aux acteurs suisses.
Depuis plus de dix ans, la Suisse s?est positionnée comme le pays le plus innovant au monde selon l?Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle. Cette réussite repose sur un investissement constant dans l?éducation, la recherche et l?innovation, ainsi que sur un réseau solide de collaborations internationales. A ce titre, la Côte d?Ivoire est de longue date un partenaire de choix dans la coopération scientifique. Initiée en 1951 avec la création du CSRS, cette coopération n?a cessé de se développer et se renforcer grâce notamment aux échanges et recherches conjointes effectués par des scientifiques de nos pays.
Au nombre de ceux-ci figure Excellence in Africa (EXAF), un programme qui vise à soutenir la recherche d?excellence sur tout le continent africain et pour lequel les universités et grandes écoles ivoiriennes sont éligibles. Les présentations ont aussi permis de mettre en exergue les Bourses d?excellence de la Confédération suisse (ESKAS), octroyées chaque année à des étudiants ivoiriens pour des recherches en Suisse. Les trois nouveaux grands axes de coopération de l?EPFL, à savoir, (1) le soutien de jeunes professeurs africains à travers des projets de recherche conjoints avec des professeurs de l?EPFL, (2) le financement de 100 doctorants dans les institutions africaines en codirection avec des professeurs de l?EPFL, (3) la production d?outils et de contenus pour l?éducation numérique, à l?instar des Massive Open Online Courses (MOOC), ont été présentés.
Le Professeur Arsène Kobea, Directeur de cabinet du ministre de l?Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, représentant le Professeur Adama Diawara, a fait savoir que cette excellente coopération scientifique entre la Suisse et la Côte d?Ivoire constitue un véritable atout pour l?éducation et le développement du pays. '' 1951 jusqu?à nos jours c?est grâce à la subvention suisse, que nombreux de nos étudiants qui sont devenus chercheurs et enseignants ont été encadrés sur le terrain et c?est aussi grâce au centre suisse que nous avons aujourd?hui un guichet pour la recherche, et c?est très important (...) il faudrait que nous continuions à élargir et à donner de l?importance à ce guichet foncier pour que nous ayons de la recherche et de l?innovation à l?exemple de la Suisse en Côte d?Ivoire.'', a-t-il dit.
L?Ambassadeur de Suisse en Côte d?Ivoire, Anne Lugon-Moulin a rappelé que la coopération scientifique fait partie des principaux axes des relations bilatérales entre la Suisse et la Côte d?Ivoire. Selon la diplomate Suisse, cette coopération est extrêmement riche et c?est un véritable partenariat de recherche, car ''nous voulons aider la Côte d?Ivoire.''
À en croire l?Ambassadeur de Suisse, son pays a démontré par les partenariats institutionnels à travers le centre Suisse de recherches scientifiques ainsi que le fonds ivoirien pour l?innovation, qu?il y a des universités ivoiriennes qui ont des projets avec des institutions Suisse. Selon elle, ces universités bénéficient d?un appui scientifique à travers le programme de mentorat pour doctorants de l?école polytechnique de Lausanne ainsi que sa création de centre de compétences en éducation numérique à l?université Nangui Abrogoua.
''Ces exemples démontrent bien l?importance du sujet pour la Suisse en Côte d?Ivoire. La suisse est le premier pays en termes d?innovation et cela est dû à l?investissement que nous employons en matière de recherche et développement dans d?autres pays par rapport à notre PIB en vue de l?importance des fonds publics dans la recherche.'', soutient la diplomate Suisse.
Cyprien K.