lundi 1 février 2010 par Autre presse

L`artiste reggae man Fadal Dey vient de mettre sur le marché du disque son 4è album intitulé Mea culpa le lundi 01 février 2010. Six ans, c'est le temps qu'a mis Fadal Dey pour sortir de ses tripes 17 titres chantés en français et en malinké enregistrés entre Paris et Abidjan. Avec Mea culpa Fadal Dey se remet en cause pour l'attitude qu'il a eu en 1990 avec beaucoup d'autres jeunes de son âge en ayant scandé Houphouët voleur dans les rues d'Abidjan.

Et cela sous l'impulsion de certains hommes politiques qui avaient un nouveau discours pour tous ces jeunes qui ne connaissaient vraiment rien à la politique et qui fondaient un grand espoir en ces hommes nouveaux dixit Fadal Dey, extrait de la chanson Mea Culpa.
Selon leurs discours, ces personnes ont promis ciel et terre à la population s'ils venaient au pouvoir. Hélas ! Deux décennies après, Fadal Dey et ces compères se rendent compte qu'ils ont été blasés et roulés dans la farine par les politiciens.

La misère, la pauvreté, la cherté de la vie, la dégradation des routes, les hôpitaux qui sont devenus des mouroirs, le chômage etc sont à la porte de chaque citoyen du pays. En un mot, ils ont été bernés. Et cela Fadal Dey le regrette amèrement et tient à se faire pardonner par le vieux (Houphouët). D'où le titre Mea culpa.

D'autres titres luttent contre l'injustice, l'impunité (Justice pour l'Irak), les crimes sociaux politiques, les guerres (Kèlè, qui est une reprise de War de Bob Marley en malinké), les coups d'Etat (Mon général, l'exemple de la Guinée est patant et sert d'illustration pour ces situations dramatiques en Afrique), Non au racisme (pour combattre encore et toujours la recrudescence du racisme dans le monde).

L'album parle également des problèmes sentimentaux lalaïcha, réligieux Islam, sociaux Ils ont oublié le peuple, Probo koala (pour faire un large écho sur le bateau qui a déchargé les déchets toxiques en Côte d'Ivoire et entrainé de nombreuses pertes en vies humaines), Gbaha gboyala . Ainsi que des titres comme Obama, Grand frère, Héridjèguè, Tchèdé, Artissiya qui sont autant de substances que Fadal Dey offre aux mélomanes qui ont été sevrés depuis son absence de l'échiquier musical.

Reconstruisons le pays, un titre auquel tient énormément l'artiste. Son objectif sensibiliser et amener les populations ivoiriennes à la réconciliation et au pardon pour la reconstruction de la Côte d'Ivoire après la crise.

Mea culpa de Fadal Dey, c'est un cocktail de son, de rythme et de couleur à retrouver dans les bacs à K7 dès ce lundi 01 février 2010.

Sally Ouattara
Journaliste freelance

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