lundi 1 février 2010 par Fraternité Matin

La dernière réunion (la 6e) du Cadre permanent de concertation (Cpc), tenue le 3 décembre dernier à Ouagadougou, a situé le premier tour de l'élection présidentielle à fin février-début mars 2010. Un scrutin qui devait être précédé d'importantes opérations préalables à sa tenue.

Des étapes dont les délais d'exécution avaient été aussi bien définis par les Présidents Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré, le Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro, que par les présidents Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara respectivement du Pdci-Rda et du Rdr.

En conséquence, les membres du Cpc ont entériné les étapes ci-après proposées par le président de la Cei : décembre 2009: gestion du contentieux de la liste électorale provisoire; janvier 2010: production et publication de la liste électorale définitive, des listes d'émargement par bureau de vote ainsi que des cartes d'électeur et des cartes nationales d'identité, précise, entre autres, le point 9 du communiqué final de la rencontre. Ainsi, au 31 décembre 2009, la phase du contentieux électoral devait relever du passé dans le processus électoral.

Hélas, cette étape se poursuit encore jusqu'à aujourd'hui 1er février. Du moins, le comité de suivi du contentieux, né à la faveur du scandale du croisement parallèle des 429 000 personnes par la Commission électorale indépendante (Cei), est à l'?uvre. C'est ce comité, installé dans les 70 centres de coordination, qui va décider qui des réclamants peut intégrer la liste électorale. Dès lors que cette étape n'est pas observée, celle qui doit suivre immédiatement, c'est-à-dire la production et la publication de la liste électorale définitive, des listes d'émargement par bureau de vote ainsi que des cartes d'électeur et des cartes nationales d'identité, ne peut commencer.

C'est pour cette raison que le mois de janvier, qui avait été consacré à cette phase, est passé sans la moindre production de carte. Ce qui fait que la distribution des cartes d'électeur et des cartes nationales d'identité et la campagne électorale que devait accueillir le mois de février qui commence aujourd'hui risquent de ne pas connaître un début d'exécution avant sa fin. Il va donc de soi que le premier tour de la présidentielle ne se tiendra pas à fin février-début mars comme prévu par le 6ème Cpc. C'est certainement fort de cette réalité que le Conseil de sécurité de l'Onu parle désormais d'élection avant juin prochain.

Pascal Soro

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