lundi 1 février 2010 par Le Patriote

Une halte pour nous interroger ensemble sur notre futur à partir de notre analyse objective des cinquante premières années. Toucher du doigt, même là où cela fait mal, nos insuffisances, nos lacunes, nos compromis honteux, nos peurs des lendemains incertains . C'est tout le sens que donne Pierre Kipré, président de la Commission Nationale chargée de l'Organisation du Cinquantenaire; de la célébration du jubilé en grande pompe d'une Côte d'Ivoire qui sort péniblement d'une décennie de crise militaro-politique. Hier, à l'esplanade du Palais présidentiel, le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, a procédé au lancement solennel de ces festivités marquant le cinquantième anniversaire de la République de Côte d'Ivoire. Festivités qui dureront toute l'année 2010 sur l'ensemble du territoire. Pour la réussite de cette fête, le Pr. Pierre Kipré s'est engagé à déployer tous les efforts, avec la participation active de toutes les bonnes volontés pour que cet anniversaire soit des plus beaux ; nous allons amener chacun des habitants de la Côte d'Ivoire à saisir l'occasion de ce jubilé, au sortir de la grave crise que nous avons tous vécue, pour renouveler son attachement à la Côte d'Ivoire unie et indivisible, pour marquer fortement sa confiance en la capacité de chacun d'entre nous à, mieux construire notre pays. , a indiqué Pierre Kipré. Pour sa part, le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, dans un discours fleuve sans limite sur l'histoire des indépendances africaines, a livré sa conception de la vraie démocratie, est revenu sur la fierté des Ivoiriens à résoudre leurs problèmes par eux-mêmes et a réaffirmé( ?) la nécessite de travailler davantage. Mais surtout, il a surtout fait (re)entendre sa rengaine sur son eternel combat d'avant-garde contre la communauté internationale qui ne cesse, selon lui, de foutre le nez partout , allusion certainement faite, au récent soutien de la Banque mondiale au travail abattu par le président actuel de commission électorale indépendante (CEI) Robert Mambé.

A l'occasion, Laurent Gbagbo a surtout battre en brèche l'idée d'une enquête internationale sur ce qu'il est convenu d'appeler l'affaire des 429 mille cas litigieux de la liste électorale proposition faite par Mambé et reprise par le Premier ministre. Pour le chef de l'Etat, Les problèmes de la Côte d'Ivoire appartient aux Ivoiriens et ils doivent les régler eux-mêmes . Des commissions internationales pour faire quoi ? , s'est-il interrogé oubliant que le Président du Faso a été sollicité par lui-même pour trouver solution à la crise ivoirienne. Il a surpris plus d'un en affirmant : Commission ivoirienne d'enquête d'abord. Tant que les Ivoiriens n'apprendront pas à régler leurs problèmes, ils sont perdus . En attendant de retenir la leçon présidentielle, notons que la folle entreprise du cinquantenaire, selon les termes de Pierre Kipré, sera marquée par des festivités de réjouissances qui coûteront certainement une fortune, là où les routes sont impraticables, les hôpitaux publics sous le feu des grèves, se transforment en des mouroirs.

Moussa KEITA

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