lundi 1 février 2010 par Le Patriote

On ne dira pas qu'il est un parfait comédien. Cependant, à chaque fois qu'il prend la parole, Martin Sokouri Bohui amuse tant la galerie et détend l'atmosphère. Les Ivoiriens en ont bien besoin, par ces temps de folies et de frénésies politiques tant affectionnées par La Minorité Présidentielle.

Interrogé par le principal relais de la refondation, pour donner son opinion sur la dernière marche des jeunes du RHDP sur la RTI, voici ce qu'en dit l' insulteur public du Front Populaire Ivoirien : les marcheurs n'étaient pas dans leur eau. Celle de la violence. Habitués qu'ils sont à la violence, il est évident qu'une marche pacifique ne pouvait pas connaître de succès avec eux . On croirait rêver en lisant le député. Les frontistes peuvent-ils accuser des Ivoiriens de donner dans la violence quand la vie même de leur parti est rythmée par cette tare, qui en impose à la démocratie ? De l'opposition au pouvoir d'Etat, le grand chef et les siens n'ont fait qu'user et abuser de la violence pour se faire entendre et pour accéder à la Magistrature Suprême. Au point qu'elle soit devenue une tare congénitale de son existence. En 1990, l'opposant historique et son parti ont inscrit la violence au c?ur du débat politique, avec la restauration du Multipartisme. En 1992, on a vu comment s'est achevée la marche qui a conduit les principaux dirigeants en prison.

Qui ne se rappelle pas encore de l' assaut final qui sonne dans la mémoire collective ivoirienne comme la boite de Pandore qui a avili la démocratie ? Qui n'a pas encore souvenance du Boycott actif et des événements de Novembre 2004 contre les intérêts français ? Si Sokouri Bohui ne fait pas preuve de mauvaise foi, il faut conclure que l'homme a des trous de mémoire. C'est parce que la violence fait partie intégrante de la politique de la refondation qu'elle annonçait justement des troubles avec la marche des jeunes du RHDP. Elle avait entrepris de transposer ses limites et insuffisances sur les jeunes opposants. Pour son désarroi, Yayoro, KKB et les autres ont montré à Sokouri Bohui et à ses partisans que la violence et les casses ne font pas partie de leur culture politique et démocratique. C'est cette réalité qui déroute visiblement le FPI, ce parti abonné à la violence physique et verbale.

Bakary Nimaga

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