vendredi 26 mars 2010 par Le Patriote

Monsieur le président, je vais vous épargner un autre discours qui pourrait porter sur les mêmes thèmes que ma s?ur Anne. Je voudrais avec votre permission, borner mon propos à quelques mots de remerciements. Je voudrais en tant que représentant des jeunes, dire merci à Anne Ouloto d'avoir associé la direction centrale de campagne chargée de la jeunesse à ces cérémonies d'hommages. En effet ceux qui tombent sont généralement les jeunes. La jeunesse a constamment payé un lourd tribut dans toutes les crises. Je voudrais du fond de c?ur vous dire merci de mettre devant la jeunesse me permettant de parrainer avec elle ces journées de solidarité. Je voudrais la féliciter parce que Anne Ouloto a donné un sens à une vision, à un mot, à la solidarité parce que ce n'est pas légion dans les partis politiques, un secrétariat national à la Solidarité, parce que vous êtes convaincus que la solidarité est une valeur essentielle dans la vie, au sein d'un groupe, dans toutes les communautés de destin. Anne, par son engagement et son dynamisme a donné un sens concret à votre vision. Nous étions récemment à Gagnoa. Elle m'a sensibilisé pour que nous fassions cette mission malgré les différents reports. Les parents des victimes la sollicitaient. Et toujours, elle était là. Je voudrais lui dire merci pour son engagement devant vous et lui rendre hommage. Je vais tout juste dire un mot sur la solidarité. Les gens pensent que la solidarité, c'est l'idée des forts d'aider les plus pauvres. La solidarité est un lien très fort. Un lien de partage, d'indépendance et d'engagement des uns envers les autres. Quand nous, cadres du parti, sommes atteints par certains malheurs, les militants se mobilisent pour nous apporter leur affection. Quand vous-mêmes, monsieur le président, vous avez traversé des moments difficiles, on a vu la mobilisation solidaire de nos bases à vos côtés. Exemple unique en Côte d'Ivoire. Quand nous sommes en difficulté, nous recevons des messages réconfortants de nos bases, c'est pourquoi en retour, nous avons le devoir d'être à leur côté. Souvent, c'est juste un mot, des sommes symboliques qui redonnent de l'espoir à des familles. Un parti qui fonde sa relation autour de la solidarité est un parti qui a la chance de créer une grande communauté pour longtemps. Je souhaite cela au RDR, je le souhaite au RHDP.
Monsieur le président, votre engagement au RDR, en politique est un acte de solidarité. Votre façon de donner, votre façon de partager malgré tout ce que cela a pu comporter comme retour du bâton. Votre épouse s'est engagée dans une fondation avec votre soutien pour aider les plus faibles, les démunis, les tout petits. Je voudrais demander un ban pour la Fondation Children of Africa, tous ses membres et sa présidente. Merci, le président d'être ce que vous êtes. Vous connaissez le nom de vos collaborateurs, très souvent le nom de leurs épouses, de leurs enfants. Vous les appelez quand vous pouvez, vous êtes humble dans vos relations avec eux, je pense que ce sont de grandes valeurs. Quand vous avez créé ce Secrétariat à la Solidarité, c'était à un moment où la base se disait délaissée. C'est dans cette même salle que vous avez lancé un appel pour que tous les cadres soient proches de la base. Chacun à son niveau peut aider. Ce n'est pas une affaire de riche. Même une visite inattendue à un parent de victime, à un blessé, a autant de valeur que des millions. Merci pour cette éducation monsieur le président que vous nous donnez.
Malgré tous ces crimes, les jeunes restent debout. Malgré toutes ces menaces, les jeunes sont présents à tous les appels. Je voudrais dire en leur nom que ces événements doivent nous engager à deux combats. Le premier, c'est de tout faire pour que ces crimes ne soient pas impunis. Nous pouvons compter sur vous. Deuxièmement, devant ce massacre, nous avons un devoir d'engagement plus fort, nous avons un devoir de victoire. Nous avons un devoir de sérieux dans nos comportements dans notre parti. Un parti qui vit de souffrance comme le nôtre n'a pas le devoir de se laisser entraîner dans les querelles de petits niveaux, des querelles pour des postes parce que ceux qui sont morts ne demandent pas de postes. Il y a en qui viennent me voir : monsieur le ministre, vous n'êtes plus au gouvernement. Je leur dis que c'est une bénédiction, et que où vous m'avez demandé d'orienter mes efforts, je le ferai avec un grand zèle et que nous soyons à la hauteur de l'attente et de l'hommage de nos martyrs. Monsieur le président, vous pouvez compter sur nous. La lutte est longue, elle a été difficile mais tout le monde dit qu'elle va bientôt prendre fin. Gbagbo Laurent a dit qu'elle va bientôt prendre fin. C'est vrai monsieur le président, la fin est bientôt arrivée. Nous nous préparerons sérieusement pour cette ultime bataille. La dernière bataille. Que Dieu nous accompagne. Les survivants se respecteront.
Je voudrais donc terminer par lancer un appel à tous les cadres. Nous devons nous élever, être solidaires les uns envers les autres, avec la base. Je voudrais m'engager à ne pas arrêter au nom de nos martyrs. Aujourd'hui, j'ai décidé de donner symboliquement à Anne pour s'occuper de tous ces cas sociaux qui l'assaillent, la modique somme de 5 millions de francs CFA. Je le dis en public pas pour fanfaronner, mais pour que cela soit un exemple qui soit suivi.
Propos recueillis par
IBK

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