mercredi 7 avril 2010 par Notre Voie

Malick Issa Coulibaly, directeur national de campagne (DNC) du candidat Laurent Gbagbo, s'est offusqué, dimanche dernier, au cours d'un meeting à Boundiali (au nord de la Côte d'Ivoire, à plus de 600 km d'Abidjan), de ne pas comprendre que des personnes puissent s'opposer à la réunification. C'est difficile de comprendre que des gens s'opposent à la réunification du pays, a déclaré le DNC au Centre culturel de Boundiali à l'invitation de deux associations de femmes évoluant dans les domaines du maraîcher et de l'entraide. Pour Malick Coulibaly, la question de la réunification du pays est inscrite dans l'accord complémentaire 4 de Ouaga qui stipule que le désarmement doit intervenir au plus tard 2 mois avant les élections. Et il faut donc l'appliquer. Cette question fait l'objet d'un débat national dans lequel il ressort que les Forces nouvelles refusent de désarmer arguant que cette question n'a jamais été un préalable. Sur la question de l'audit, qui est aussi un sujet de crispation, le DNC a rassuré que l'audit de la liste électorale que demande La majorité présidentielle ne vise pas à sanctionner ou à mettre quelqu'un en prison. Un audit peut aussi aboutir à des félicitations, a-t-il affirmé. Dans une région fortement islamisée, le DNC a mis en garde contre les marchants d'illusion, qui viendront faire croire que l'audit vise à retirer les musulmans et les gens du nord de la liste électorale. L'audit vise à vérifier que seuls les Ivoiriens sont inscrits sur la liste électorale. Il s'agira de faire une vérification nom par nom, a souligné l'orateur. Allant plus loin, Malick n'a pas hésité à aborder la question identitaire de façon directe. Moi, je suis Malick Coulibaly. Je suis Ivoirien originaire du nord de la Côte d'Ivoire et je suis musulman. Je suis donc concerné par toutes les élections en Côte d'Ivoire. Et mon nom doit être sur la liste électorale. Si ce n'est pas le cas, je suis en droit de revendiquer mon inscription sur la liste en produisant les papiers nécessaires. Par contre, si quelqu'un s'appelle Coulibaly comme moi, est musulman mais originaire du Mali ou du Burkina Faso, alors cette personne n'est pas concerné par les élections en Côte d'Ivoire et doit donc s'abstenir de s'inscrire sur la liste électorale. Nous devons faire la différence entre nos frères ; venus des pays voisins et qui partagent les mêmes noms et prénoms que nous. Ils sont nos frères, nous pouvons les accueillir, mais ils n'ont pas le droit de participer à nos élections, sauf s'ils obtiennent la nationalité ivoirienne, a clarifié le DNC. Diabaté Bêh, conseiller du DNC et originaire de Boundiali, a, pour part, en malinké, défini qu'est étranger celui qui a son père et sa mère étranger. Par contre, poursuit-il, est ivoirien celui qui a son père et sa mère ivoiriens. Ou celui qui a son père ou sa mère Ivoirien. A Boundiali, en présence de Doulaye Coulibaly, directeur départemental de campagne (DDC) de Laurent Gbagbo, de M. Traoré Doya, Haut commissaire au développement dans la région des savanes, les associations de femmes qui ont invité le DNC de LMP ont dénoncé les méfaits de la guerre. Nous sommes dans la culture du maraîcher. Mais, avec l'enracinement de la crise, nous sommes incapables d'atteindre l'autosuffisance alimentaire, a déclaré Mme Fofana Nadja, porte-parole de la fédération des 19 associations féminines de Boundiali. Face à leurs doléances, Dr. Malick Coulibaly leur a proposé de monter des projets avec l'aide du Haut commissariat au développement pour les soumettre au chef de l'Etat qui a mis en place un grand projet d'appui à 1000 initiatives locales. Coulibaly Zié Oumar envoyé spécial

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