lundi 3 mai 2010 par Le Nouveau Réveil

Sous l'égide du Centre culturel américain, un atelier de formation s'est déroulé à l'intention des directeurs de publication de la presse écrite le vendredi 30 avril 2010 au siège du Groupement des éditeurs de presse de Côte d'Ivoire(Gepci) à Adjamé 220 Logements. Les discours de bienvenue et d'ouverture de l'atelier ont été prononcés respectivement par Kah Zion Deni,s président du Gepci, et par Sita Liane Chakrawarti directrice du Centre culturel américain. L'animatrice de l'atelier Joan Sanger, spécialiste en gestion de petites et moyennes entreprises, a planché sur le thème : "Gestion des entreprises de presse". La conférencière a mis l'accent sur la planification de la gestion d'une entreprise. "Avant la création d'une entreprise de presse, il faut déterminer la faisabilité des idées, chercher à savoir pourquoi l'on veut réaliser ce projet. Puis, voir l'objectif à atteindre", a-t-elle signifié. Elle a aussi a jouté : "Etre journaliste ne veut pas dire que vous pouvez diriger une entreprise de presse. En plus, il faut tirer les leçons des journaux qui ont mis la clé sous le paillasson les deux dernières années pour comprendre les raisons de leur échec, puis se retrouver pour faire des études de cas tout en multipliant les ateliers d'échanges entre les gestionnaires des entreprises de presse." Parlant de l'esprit créatif des patrons de presse, l'Américaine Joan Sanger a suggéré que ceux-ci s'appuient sur "les informations locales qui constituent une source d'informations pour les journaux. Aussi, les événements tels que les mariages, les naissances, les expositions d'arts, le sport, les vacances, le tourisme, les décès, les faits divers peuvent-ils faire l'objet de compte rendu tout en demandant aux organisateurs de payer pour la couverture de ces événements." Elle a pris l'exemple d'un artiste qui n'est pas connu du public dont un journal pourrait lui accorder une interview ou une lucarne. Car pour elle, les gens aiment lire des papiers sur les individus peu célèbres. En sus, faire des reportages sur des faits nouveaux ou co-organiser des forums en créant des opportunités pouvant rapporter de l'argent. Au même chapitre, selon l'animatrice il est question que les patrons de presse organisent des compétitions et faire gagner des prix aux concurrents. Pour elle, ce sont des actions que le gouvernement ne pose pas mais qui servent la communauté. Toutefois, les concurrents devront payer des droits de participation. Poursuit-elle pour dire que le changement est la seule chose constante. Lors des échanges, la conférencière a annoncé que : "Beaucoup de journaux sont pour la plupart soutenus par la publicité. Et la tendance aujourd'hui c'est de mettre les journaux en ligne car les lecteurs lisent les informations sur internet. Toute chose qui fait que l'on tend vers la mort des journaux papiers. Pourtant, les journaux locaux qui traitent les événements de proximité seront de mise. Il est donc préférable que les journaux aient leur propre site internet. L'information internationale et économique sont vite relayées par l'internet que la presse écrite", a fait remarquer l'animatrice. La directrice du Centre culturel américain, Sita Chakrawarti dans son mot de fin a déclaré pour sa part : "Vous travaillez avec les mots. Vous n'êtes pas des vendeurs d'habits. Les informations restent. Vous êtes des créateurs. Elle est venue faire des propositions qui peuvent vous inspirer. En tout cas, vous avez notre soutien. Notre bibliothèque est ouverte à vous. C'est un moment de renforcer nos capacités et de partager les idées." Le président du Gepci, Kah Zion Dénis, au terme de l'atelier a félicité "le professeur" du jour pour ses enseignements. "Je tiens à remercier notre conférencière pour ne pas dire le professeur pour la richesse de son enseignement car ce n'était pas évident. Aujourd'hui, il faut savoir anticiper car celui qui ne sait pas anticiper ne sera pas dans le train du changement. Il faut que nous évitions les menaces qui planent sur la vie de nos journaux. Pour y parvenir, nous devons nous mettre ensemble. Cet atelier est l'un des piliers du Gepci qui est la formation. Et il était important pour le Gepci de comprendre le milieu de la presse nationale et internationale", a conclu le président du Gepci entouré de ses pairs. Joan Sanger a remis symboliquement des ouvrages au Gepci qui ont été réceptionnés par son président Kah Zion Dénis. L'on a pu remarquer la présence de Joseph Kouassi, chargé d'Etudes au service des reformes en communication à la Présidente de la République.
Foumséké Coulibaly


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