mardi 4 mai 2010 par Le Nouveau Réveil

Hier, le Ministère de la communication a commémoré la 17ème journée internationale de la liberté de la presse. Journalistes, organes de régulation et d'autorégulation, associations de journalistes, et tous les professionnels de la communication en Côte d'Ivoire se sont retrouvés à l'Ivoire Golf club de la Riviera autour du thème national : " Médias ivoiriens : les acquis des cinquante ans et les défis du futur ". Le Ministre de la communication Ibrahim Sy Savané a noté que cette journée doit être une occasion de faire un bilan. " C'est l'occasion pour chacun de faire un bilan personnel et de le confronter à l'ensemble des initiatives en faveur de la liberté de la presse. Chaque acteur, chaque gardien de cette liberté de la presse a parfois tendance à ignorer sa propre tâche pour se contenter de dénoncer les autres acteurs. ()La défense de la liberté de la presse est une tâche collective. C'est un mécanisme, somme toute, complexe ", a notifié le Ministre de la Communication. Chaque organisation du secteur des médias est intervenu pour se prononcer sur le caractère que revêt cette journée pour sa structure. Guillaume Gbato, secrétaire général du Synappci, a dit à ce propos : " Je reconnais que depuis le printemps de la presse jusqu'à ce jour, il y a eu des avancées énormes. Mais, il reste beaucoup à faire tel que la levée des pesanteurs sociales pour que les journalistes soient à l'aise. Pour nous, il faut l'amélioration conséquente des conditions de travail. Tant que les journalistes ne seront pas bien payés, il n'y aura pas de liberté ", a martelé le Sg du Synappci. Pascal Brou Aka, au nom de l'Organisation des journalistes professionnels de Côte d'Ivoire (Ojpci), a donné l'avis de son organisation sur la célébration de cette journée mondiale. L'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (l'Unjci) avec son président Mam Camara a décrié les colorations politiques des journaux ivoiriens : " Chaque presse a une chapelle politique. Les blues, les rouges, les vertes, toutes sont entachées, marquées à l'encre des partis politiques. A l'exception de quelques-unes se disant indépendantes. Mais, à la lecture entre les lignes, celles-là aussi, pour la grande majorité, chantent clairement, au travers des commentaires violents, incendiaires, incitants à la violence, l'hymne des partis politiques. " Le président du Groupement de éditeurs de presse de Côte d'Ivoire (Gepci), Kah Zion Dénis, a fait état des entraves à la liberté de la presse. " Je ne saurais parler des entraves à la liberté sans mentionner la sécurisation des entreprises de presse. Il est bon de souligner, à ce niveau, les descentes musclées de certains éléments des forces de défense et de sécurité dans des rédactions sans oublier les misères qui sont faites à certains journaux et journalistes. Les maux qui jouent contre la presse sont nombreux. Je prends pour exemple la partition du pays en deux. Les conséquences sont désastreuses pour la presse Ivoirienne. Que ce soit au Sud ou au Nord, la liberté de la presse est souvent violée. Donc, sa situation est précaire, pour ne pas dire, hypothéquée ", a déploré le président du Gepci. Laurence Sautier, présidente de la commission paritaire d'attribution de la carte de journalistes professionnelles et Bernise N'guessan, directrice du fonds de soutien et de développement de la presse, ont profité pour présenter les missions et le rôle des structures qu'elles dirigent. Zio Moussa, président de l'Observatoire de la liberté de la presse, de l'éthique et de la déontologie a marqué cette journée par sa participation active .Eugene Dié Kacou Jacques Christophe a parlé pour le compte du Conseil national de la presse(CNP) qu'il préside et au nom du Conseil national de la communication audiovisuelle. Alfred Dan Moussa, président de l'Union internationale de la presse francophone, a saisi cette 19ème célébration mondiale de la liberté de la presse pour inviter les cons?urs et confrères à avoir une pensée pieuse pour les professionnels de l'information qui ont quitté le monde des vivants entre janvier 2010 jusqu'à ce jour. " Certains sont morts de maladie. D'autres ont été abattus, à bout portant, pour avoir revendiqué le droit du public à l'information. Les assassins ont disparu dans la nature." a décrié le patron de l'Upf. Cette célébration a été ponctuée par la présentation de deux panels. Le premier par le Pr Félix Acka, Zio Moussa et Kan Souffle, (caricaturiste) sur le thème : "Média : Droit à l'image et droit de l'image". Le second était relatif à " la contribution des médias à la gouvernance démocratique dans un pays en crise " et était animé par Alfred Dan Moussa, Hamadoun Touré représentant du système des Nations Unies et du Pr Bamba Lou Mathieu, Secrétaire général de la commission nationale ivoirienne pour l'Unesco.
Foumseke Coulibaly

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