mardi 4 mai 2010 par Fraternité Matin

La 2e édition du Festival national de théâtre scolaire (Fnts) a pris fin le week-end dernier à Yamoussoukro, par le triomphe des troupes de Touba et Dabou (primaire et enseignants) Comme toute ?uvre humaine, le théâtre scolaire ressuscité version Bleu-Lainé, a eu des hauts et des bas. Alors que les organisateurs avaient donné l'assurance quant à l'accueil dans les conditions optimum des festivaliers, force est de constater que ces récurrentes récriminations sont revenues encore cette année. Certains responsables des troupes de Kononfla et de Mankono ont, ainsi, dénoncé les conditions d'hébergement (deux personnes pour un lit d'une place) et pour avoir mal ou pas du tout mangé.

Nombre d'entre eux avaient, en réaction, menacé de ne pas monter sur scène. La presse a dû parfois jouer des coudes pour se procurer les documents afférents au festival (programme, discours ; résultats, etc.).

L'affluence aux différentes représentations des troupes a été fort fluctuante. Les spectacles enregistraient une présence moyenne des spectateurs aux heures creuses des élèves. C'est devant une salle clairsemée que les acteurs se produisaient aux heures de cours. Ce qui pose même le problème de la période de tenue du festival et de la programmation des spectacles. Le jeu des acteurs proprement dit a été très moyen dans l'ensemble. Nombre de comédiens ont laissé entrevoir de réels problèmes de diction. Excepté quelques pièces, la majorité des textes proposés lors de ce festival avaient leurs auteurs dans l'encadrement des troupes. Si la tentative d'essai à l'écriture dramaturgique de ces jeunes auteurs est à encourager, a contrario, bien de ces textes inédits, n'ont pas volé bien haut.

La platitude et surtout la surabondance de la violence qu'ils charriaient les ont desservis. Pour ce qui est de la mise en scène, on peut, pêle-mêle, noter de façon générale le manque de maîtrise de cet art : mauvaise occupation scénique, distribution des rôles, exploitation du décor et de la régie son et lumière presque inexistante, etc.

En tout état de cause, tout n'a pas été noir au cours de ce rassemblement culturel. Les motifs de satisfaction ont été le choix équilibré et diversifié des membres du jury et son travail professionnel. Conséquence, les résultats tant au niveau des meilleurs acteurs que des troupes ont fait l'unanimité du public et des acteurs qui ont voulu être objectifs. Il faut relever aussi que l'excellente ambiance qui a prévalu durant cette semaine, entre les festivaliers, a été remarquable. Enfin, il y a le satisfecit que tout le monde (le représentant du Chef de l'Etat, le ministre de tutelle, la direction de l'extra scolaire, Desac) a décerné à l'organisme onusien (l'Unicef) pour son partenariat et son inestimable soutien à l'organisation de cette activité majeure du système éducatif ivoirien.

L'Unicef, par la voix de son administrateur, M. Sié Kambou, a réitéré son engagement aux côtés de la Desac, pour la continuité de leur partenariat vers d'autres chantiers. Fort de cette assurance, M. Dasssé Bayard Yao Joël, a appelé de tous ses v?ux, pour l'édition 2011, un Festival national de théâtre scolaire, plus grand, plus beau et plus attrayant. Surtout que pour l'édition à venir, l'on pourrait enregistrer le retour du ministère de la Culture. L'annonce a été faite par M. Anzoumana Moutayé, Ministre de la Culture et de la francophonie à son collègue de l'Education nationale. Je prends acte de votre proposition de coopération que j'accepte avec plaisir et je tiens à vous en remercier de tout c?ur, a acquiescé le Ministre Bleu-Lainé à la cérémonie d'ouverture.

Coulibaly Souleymane
Correspondant régional

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