lundi 10 mai 2010 par Nuit & Jour

Deux mois après sa nomination au poste de directeur technique de l'équipe nationale, SVEN Ericksson, le nouveau sélectionneur national a décidé enfin de regagner Abidjan aujourd'hui. Cependant, à un mois seulement des confrontations Sud-Africaines, l'on ne peut s'empêcher de se demander ce que peut réellement apporter le successeur de Vahid.

L'information émane d'un haut dirigeant de la fédération ivoirienne de football (FIF). Elle est relative à l'arrivée en terre ivoirienne de SVEN Ericksson, le nouveau sélectionneur national. Celui-ci débarquera sur les bords de la lagune Ebrié, ce lundi 10 mai 2010. Après un séjour de deux mois à l'extérieur du pays, notamment en Espagne, en Angleterre, en Francele nouveau patron des Eléphants a décidé de regagner enfin Abidjan. Ericksson arrive donc à quelques trente jours seulement du début du mondial 2010 prévu en terre Sud-Africaine. Dès son arrivée, Ericksson aura à faire face à l'établissement de la liste provisoire des trente Eléphants réclamée par la fédération internationale de football association (FIFA). Or, tout le monde sait que sur ce chapitre, tous les entraîneurs qui se sont succédé ont eu maille à partir avec les dirigeants de la FIF. Chacun d'eux ayant à c?ur de protéger ses hommes au sein de l'équipe nationale. Cette situation a, souventefois, causé beaucoup de torts aux pachydermes. D'autant plus que certains joueurs, qui ne méritent pas la sélection s'y retrouvent au détriment des autres dont les performances sont reconnues de tous. Aujourd'hui, nombre d'ivoiriens se posent la question de savoir pourquoi des joueurs comme Zoro Marc, N'Dri Romarick, Zézéto, Amoah Djakiet autres ne sont pas en sélection alors que les Bamba Souleymane, Méité Abdoulaye et autres y font la pluie et le beau temps.

Ericksson face à ses responsabilités

Or, cette fois, Ericksson devra prendre ses responsabilités. Il devra donc, en toute conscience, choisir les athlètes en fonction de leur forme du moment et non des considérations qui ne disent pas leurs noms. En plus, le nouveau sélectionneur national devra ?'affronter'' le difficile environnement qui entoure l'équipe nationale. Notamment, l'indiscipline des joueurs favorisée par certains dirigeants, les querelles d'intérêts et de positionnement, les harcèlements et autres intimidations etcCar en réalité, les vraies raisons des débâcles successives des Eléphants trouvent leur fondement dans le laxisme, le copinage et le favoritisme qui règnent au sein de la sélection nationale. Et c'est d'ailleurs au nom de ces tares congénitales que les dirigeants de la FIF, semble-t-il, n'ont jamais voulu s'attacher les services d'un entraîneur rigoureux et inflexible. SVEN Ericksson aura ainsi la lourde responsabilité de faire changer la donne en imposant ses points de vue aux dirigeants de la FIF. Cela n'est certes pas facile, eu égard à la mentalité de certains d'entre eux, mais le successeur de Vahid devra résister et même braver Anouma et ses collaborateurs, si tant est qu'il aspire réellement à réussir sa mission. En outre, le nouveau sélectionneur national se doit d'inculquer un schéma tactique digne des grandes nations de football aux Eléphants. Car, l'équipe nationale regorge certes en son sein, une constellation de vedettes, mais, la cohésion reste cependant le talon d'Achille. A la différence de l'Egypte, du Ghana, de l'Algérie et autres qui n'ont pas de vedettes mais qui s'imposent par la solidarité et la cohésion entre leurs joueurs, le onze national à du mal à asseoir un jeu collectif d'envergure. Pourtant, des noms comme Didier Drogba, Yaya Touré, Baki Koné, Kader Kéita, Kalou Salomonà eux seuls suffisent pour faire trembler n'importe quel adversaire. Or, le manque de cohésion entre les joueurs ivoiriens certainement plus portés vers l'individualisme que le collectif n'est pas de nature à faire des Eléphants, une grande équipe de football. C'est donc à cette situation qu'Ericksson devra y remédier à quelques jours seulement du mondial 2010. On le voit, la tâche du successeur de Vahid apparaît pour le moins abracadabrante. Néanmoins, l'espoir demeure car un autre échec après les CAN 2006, 2008 et 2010 serait catastrophique pour cette génération de joueurs talentueux.

Michel Ziki

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