par AIP
Le département de sinfra présente de nombreuses potentialités pour la production du riz, a confié l'agro-entrepreneur et gérant d'une rizerie locale, Pol Bohui, samedi 14 mai 2022 sur son site de production situé sur l'axe Sinfra-Issia.
Plus connu sous le nom de "Pol le rizicologue", l'agro-entrepreneur a commencé par montrer la place du riz dans les habitudes alimentaires des populations.
Il a dit que le riz est la principale denrée alimentaire des ivoiriens et que le gouvernement a élaboré une stratégie pour atteindre l'autosuffisance en riz d'ici 2025, en appesantissant sur les énormes potentialités que le département offre en matière de production de riz local.
"Il y a à Sinfra plus 25 000 hectares de plaines inondables communément appelées bas-fonds avec des sols propices à la riziculture jusqu'à la limite des départements voisins à valoriser. Ce qui constitue un grand atout", a-t-il précisé.
Il a mis en relief la disponibilité de la main d"Åuvre que constitue la jeunesse, pourvu que ces jeunes soient soutenus et il y a des structures qui sont prêtes à financer les projets rizicoles des jeunes.
"Il existe une plateforme au sein de l'organisation interprofessionnelle des acteurs de la filière riz (OIARIZ) pour accompagner les producteurs dans l'approvisionnement en semences de qualité, dans la fourniture d'intrants jusqu'à l'aide à la commercialisation", a-t-il souligné, en précisant qu' il existe déjà plus d'une vingtaine d'unités de transformation seulement sur le territoire communal.
L'agro-entrepreneur a, en outre, insisté sur les opportunités d'auto-emploi pour les populations, en notant que plusieurs activités économiques se créent aux différentes étapes de la production à savoir le transport des lieux de production vers les moulins, les chargements et déchargements des camions, le tamisage pour différencier la farine basse de la brisure.
Il a fait remarquer que la Câte d'Ivoire a un besoin total de 2 200 000 tonnes par an en riz. Le pays ne produit qu'entre 50% et 60% de ses besoins et l'état débourse en moyenne 450 millions d'euros, qui équivalent à environ 300 milliards de francs CFA chaque année pour importer du riz, rappelle-t-on.
(AIP)
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