jeudi 20 mai 2010 par Nord-Sud

Traoré Ibrahim, Traoré Adama, Fofana Baya, Coulibaly Issouf et Chérif Mamadou ont été déférés hier à 9 heures, devant le parquet d`Abidjan. Ils ont été entendus par le doyen des juges d`instruction du 4ème cabinet, M. Gnakadié Ladji, dans l`après-midi, puis les suspects ont été mis sous mandat de dépôt à la maison d`arrêt et de correction d`Abidjan (Maca) et à la maison militaire d`Abidjan (Mama). Les hommes du sergent IB sont accusés pour crime et délits contre la sûreté de l`Etat, la défense nationale et la sécurité publique. Pour rappel, tout est parti, en effet, de l`opération baptisée ``Noël à Abidjan`` que s`apprêtaient à mettre à exécution les hommes de Ibrahim Coulibaly, dit IB. Pour cette opération, un ressortissant français, Jean Paul Ney, avait été présenté comme l`acteur principal. La vidéo de cette attaque en préparation avait circulé à Abidjan et la gendarmerie nationale qui l`avait à sa disposition, a étudié tous les aspects de cette vidéo qu`elle a visionnée des mois durant. C`est ainsi qu`elle a cherché à connaître les noms des différents visages perçus dans la vidéo. Car, la gendarmerie recevait régulièrement des informations, selon lesquelles les auteurs de ``Noël à Abidjan`` étaient en train de reconstituer leur groupe en vue de lancer leur attaque à laquelle ils n`ont jamais renoncé, en réalité. Explorant toutes les pistes à ce sujet, les investigations de la gendarmerie l`ont conduite à mettre le grappin sur Traoré Brahima, alias Polpot le 25 février 2010. Son rôle, mobiliser et recruter du personnel à Abobo pour leur projet de renversement des institutions de la République. Il est, par ailleurs, demandé à ``polpot`` de décrypter les images de la vidéo de Noël à Abidjan . C`est ainsi qu`il a tout raconté à la gendarmerie et ce, dans les moindres détails, les noms des auteurs à l`appui, sur leur tentative de prise du pouvoir par les armes. Sur la base de tous ces renseignements, d`autres individus sont interpellés, le mercredi 10 mars 2010 au corridor de Yopougon, sur la route de Dabou, vers 15 heures, après une toilette mystique comme ils en ont bien l`habitude. Parmi eux, Chérif Mamadou, sergent-chef des Forces armées nationales de Côte d`Ivoire (Fanci) de la classe 84/2A, en service au ministère de la Défense. Ce dernier a avoué être régulièrement en contact avec un autre, Coulibaly Youssouf alias Manitou`` qui, selon lui, est le cerveau de la bande. C`est un ex-gendarme de la promotion 99-2001, précédemment au peloton mobile d`Odienné au service armement. C`est d`ailleurs lui que Fofana Baya (celui chez qui les armes ont été prises à Anyama) a cité comme étant son complice lors de son interpellation. Koné Mamadou alias Tango, se disant maçon de son état, a été pris, confondu par ses coups de fil lors de son audition. Depuis février 2010, malgré toutes ces arrestations, la gendarmerie continuaient discrètement de mener son enquête jusqu`au 5 mai, date à laquelle elle a découvert les armes à Anyama. Le lendemain de la saisie des armes, la gendarmerie a procédé à une autre audition. Au cours de cette séance, Fofana Baya, gardien du stock d`armes a formellement reconnu Coulibaly Youssouf alias Manitou , comme étant celui qui lui a confié la garde de l`arsenal de guerre. Passant alors à table, Coulibaly Youssouf a expliqué le procédé de convoyage de cet ``armement`` jusqu`au domicile de Fofana Baya. De fait, il a fait savoir que le matériel, depuis la zone CNO, a été convoyé à Abidjan par un commerçant résidant à Bouaké. Manitou, selon lui, s`est chargé de le récupérer, une fois à Abidjan, et de le conduire chez Fofana Baya, en attendant de déterminer la date de l`attaque.

Bahi K.

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