Les blessés de la marche réprimée par la police se comptent toujours. Boa N'guessan Joseph, l'un de la vingtaine de blessés, élève en classe de CM2 est aujourd'hui handicapé de 3 doigts de la main gauche. Il les a perdus le mercredi 19 mai, lors de la marche de protestation contre les coupures intempestives d'électricité dans la ville d'Abengourou. Hospitalisé depuis lors au CHR d'Abengourou le pauvre candidat à l'examen d'entrée en 6ième session 2010 est couché sur un lit d'hôpital au service chirurgie chambre C4. Le jeune N'guessan Joseph attend toujours avec ses parents, des moyens pour se faire opérer de la main. " Nous n'avons personne pour nous venir en aide. Le médecin traitant nous demande cent mille (100.000) Fr CFA pour opérer mon neveu. Malheureusement nous n'avons rien et le petit souffre " a déploré sa tante Kouadio Bla Louise que nous avons rencontrée le vendredi 21 mai au CHR au chevet de son neveu. Rappelons que c'est le mercredi 19 mai qu'à l'appel de la jeunesse communale et de la Fesci que les jeunes, les élèves et les personnes exerçants de petits métiers ont décidé de marcher pour dénoncer les coupures intempestives d'électricité à Abengourou. Malheureusement, la marche a été réprimée dans le sang. Car les autorités administratives de la ville ont estimé que cette marche n'était pas autorisée. Hier, les deux secrétaires de préfecture et les organisateurs ont a été appelés à la mairie pour situer les responsabilités des uns et des autres par rapport aux dégâts qui ont suivi cet évènement.
JOEL ABALO