mardi 25 mai 2010 par Le Patriote

C'est vraisemblablement le départ d'une nouvelle crise, dans le cadre du processus d'identification et du recensement électoral. L'Office nationale d'indentification (ONI) a décidé de revenir sur scène, en lançant une nouvelle opération dite de contrôle et d'investigation dans les centres d'état civil du district d'Abidjan. A cet effet, le Directeur général de l'ONI, M. Bernard Djobo Esso a adressé, le 12 mai dernier, un courrier aux maires des communes du district d'Abidjan, les informant du début de cette opération à compter du 17 mai 2010. Depuis donc près d'une semaine, les agents de l'ONI ont investi les mairies. Cette opération consiste, selon le courrier adressé du Directeur général de l'Office nationale d'indentification à vérifier la conformité des actes de l'état civil ayant servi pour l'enrôlement, à leurs originaux dans les registres de l'état civil. Djobo Esso envoie donc ses services à aller vérifier, acte par acte, registre par registre, toutes les personnes ayant été enrôlées. Ces investigations, selon lui, se feront conformément au mode opératoire relatif aux opérations d'identification et de recensement électoral de la population. Elles nous permettront de consolider la base de données identification en vue de la distribution prochaine des cartes nationales d'identités, soutient le DG de l'ONI.
Cependant, à l'analyse, cette opération de vérification suscite beaucoup d'interrogations. En effet, comment comprendre l'opportunité d'une telle action quand on sait que l'ONI et les autres structures chargées de cette opération ont bel et bien validé les résultats issus de l'identification et de l'enrôlement électoral? C'est bien après près de 9 mois de traitement numérique et alphanumérique des données fournies par les personnes enrôlées que ces structures que sont la CEI, l'INS, la Sagem, la CNSI et l'ONI elle-même, ont validé la liste de plus de 6 millions d'ayants droit à la carte nationale d'identité (électeurs + nouveaux majeurs). Aussi, contrairement aux dires de M. Bernard Djobo Esso, cette nouvelle opération ne figure nulle part dans le mode opératoire tel que défini par les différentes structures du processus d'identification et d'enrôlement électoral (voir encadré). Raison donc pour que l'on s'interroge sur les véritables motivations d'une telle action. Qui, à n'en point douter, ne fera qu'embrouiller et retarder à nouveau le processus électoral.

Diawara Samou

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