mardi 25 mai 2010 par Nord-Sud

L'horloge marque 7 h 03 minutes, hier matin. Nous sommes à la Sorbonne au Plateau. Des attroupements de jeunes gens tenant en main bois et barres de fer environnent les lieux. Des pierres, des bouts de bois sont rassemblés à différents carrefours. L'atmosphère lourde montre qu'un éventuel affrontement se prépare.

Quelques instants après, c'est le branle-bas. Les jeunes gens regroupés devant la Sorbonne courent dans tous les sens comme pour donner un signal. Ils arrivent , lance un adolescent. Nous nous dirigeons vers la mairie pour en savoir davantage. Et c'est à cet instant que nous apercevons un bulldozer suivi d'une centaine de jeunes gens. Ce sont les agents de la police municipale et de la brigade de salubrité. Au même moment, les ?'sorbonnards'' commencent à disposer des tables, des bancs et des pneus pour barrer les voies. Les autobus qui arrivent, à cet instant précis, sont obligés de prendre une autre direction. Les deux groupes se font face. On va brûler la mairie. On va brûler le maire également, lance un groupe de jeu?nes excités, tenant en main des pierres et des tessons de bouteilles. Tout à coup, des jets de pierres pleuvent, de part et d'autre. Le chauffeur de l'engin fait demi-tour, car des jets de pierres lui arrivent au visage. Après cinq minutes d'échauffourée, les ?'sorbonnards'' prennent le dessus. Ils poursuivent les agents de la mairie jusqu'à leur base. Et ils réussissent même à prendre deux otages. Ce sont Blaoua Benoît et Koné Domin, tous deux agents de la brigade de salubrité. Ils sont traînés au Q-G où ils sont battus à sang. L'offensive des sorbonnards est menée jusqu'aux portes de la mairie. C'est en ce moment que la police du district (celle d'Adjamé Fraternité Matin) arrive sur les lieux. Les policiers débarrassent le plancher pour permettre aux autobus et aux autres voitures de circuler normalement.

Adélaïde Konin

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