mardi 25 mai 2010 par L'expression

Donner et recevoir. Les discutions entre le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo et son opposition regroupée au sein du Rhdp relatives à la marche du 15 mai ont respecté les règles de la négociation. Pour obtenir le report de cette manifestation d'envergure projetée depuis deux mois par les jeunes du Rhdp, le locataire du palais du Plateau a mis dans la balance la fixation, cette semaine, d'une date pour les élections en Côte d'Ivoire. Cet argument béton a pesé lourd dans le camp des leaders de l'opposition, notamment le leader du Rdr. Alassane Ouattara avait déclaré, le 17 mai, au sortir du huis clos avec le candidat de la mouvance présidentielle: Le président de la République m'a indiqué que dans quelques jours, sans doute la semaine prochaine, il recevra le président de la Commission électorale indépendante et le Premier ministre pour leur demander de nous donner une date pour les élections, a révélé le candidat de la rue Lepic. A en croire M. Ouattara, le candidat président et lui ont convenu du caractère indispensable de l'élection présidentielle pour sortir la Côte d'Ivoire de la crise. Car, a-t-il ajouté, tous les Ivoiriens sont en attente des élections et il est important que dans les mois à venir le pays se dote d'institutions qui permettent de tourner la page de la crise. Après l'obtention du report de la marche, les regards sont désormais tournés vers le chef de l'Etat. Va-t-il, pour une fois, respecter ses engagements?, s'interrogent des observateurs de la crise ivoirienne. Les Ivoiriens attendent que Gbagbo tienne sa promesse. Quand bien même beaucoup reste sceptique, tant les Ivoiriens ont été habitués aux rendez-vous manqués concernant l'organisation du premier tour de l'élection présidentielle. Depuis 2005, cette compétition électorale qui met en jeu le fauteuil présidentiel a enregistré six reports du fait des différents blocages du processus électoral. Une chose est certaine. Le Rhdp qui a accepté le report de sa manifestation contre l'avis de ses militants n'est pas prête à se laisser rouler dans la farine. La marche sera reprogrammée, avait averti le président de la jeunesse du Pdci, Kouadio Konan Bertin, comme pour dire à Gbagbo que l'arme fatale, la rue, est toujours suspendue au-dessus de sa tête

Lacina Ouattara

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