lundi 31 mai 2010 par Le Nouveau Réveil

La récession économique mondiale récente née de la crise financière de 2008 n`a épargné aucun pays. Les pays directement touchés et les institutions financières internationales ont mis en ?uvre des plans de relance massifs d`ordre budgétaire et monétaire pour juguler les effets de la récession. Ces plans ont permis de stabiliser les économies et relancer l`activité. Les pays africains n`ont pas été épargnés par la crise qui a contribué à fragiliser leurs finances publiques. Des efforts d`assainissement macroéconomique drastiques ont été nécessaires pour résister aux effets de cette crise. En tenant compte de cette réalité vécue par les Etats membres, dans le cadre de la libération de leur part de capital, la Banque sahélo-saharienne pour l`investissement et le commerce (Bsic) fait preuve d`ouverture et de réalisme", a indiqué samedi à Abidjan-Plateau, le ministre ivoirien de l`Economie et des finances, Charles Koffi Diby, à l`ouverture de l`Assemblée générale de la Bsic. Dans cette perspective, il a exhorté les Etats membres de la banque "à tirer profit de la souplesse qui leur a été accordée, à travers l`étalement sur 3 ans (2010, 2011 et 2012) de leurs arriérés de paiement, pour solder leurs parts de capital, de sorte à doter la banque des moyens de sa politique". Par ailleurs, il les a engagés à mettre en ?uvre des décisions prises à la dernière assemblée générale extraordinaire relativement à la hausse du capital à 750 millions d`euros (soit environ 491.250.000.000 F) et l`adoption du mécanisme de fonctionnement et de mobilisation des dotations des 2 fonds de garantie (lutte contre la pauvreté, infrastructures) C`est selon lui, une manière pour la communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-sad) de montrer sa capacité à prendre en charge et à soutenir effectivement le développement économique et social de ses membres. Il a dit sa foi et celle de son gouvernement en l`avenir de cette banque. Créée le 14 avril 1999, dans le cadre du traité conclu le 04 février 1998, à Syrte, la Bsic, de l`avis de son président directeur général (Pdg), Alhadi Alwarfalli, a pour mission de collecter des ressources financières publiques et privées devant contribuer au financement du développement économique et au commerce extérieur dans l`espace sahélo-saharien.

Nonobstant les difficultés, la banque espère recouvrer six (6) millions d`euros en 2010. "Des lourdeurs administratives et juridiques expliquent principalement les retards dans le recouvrement des créances douteuses", a noté le Pdg. Les réformes se poursuivent pour permettre à la banque de bien mener sa mission. Des plans d`affaires sur 5 années (2009-2014) ont été établis. La Bsic est présente dans 14 pays du Cen-sad. Au 31 décembre 2009, l`activité de la banque s`est soldée par un résultat net positif de 2.777.217,10 euros (soit environ 1.819.077.200 F) contrairement à 2008.

P. Tadjau

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