lundi 31 mai 2010 par Notre Voie

Historique, magnifique, sensationnel, splendide, parfait, admirable etc., la flopé de qualificatifs élogieux pour apprécier l'organisation des 45è Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (Bad) témoigne de l'immense satisfaction que les participants ont éprouvée à l'issue de ce grand rendez-vous international qui a eu lieu du 27 au 28 mai dernier, à Abidjan : sécurité assurée, sites d'hébergement impeccables (à l'image de l'hôtel Ivoire qui a été entièrement rénové pour accueillir les travaux), emplois du temps respectés, tous les thèmes prévus abordés. Comme sur du papier à musique, les assises se sont déroulées aux horaires indiqués. La Côte d'Ivoire a vraiment mis le paquet pour mettre tous les participants à l'aise, ne cessaient de répéter tous les participants, aussi bien les visiteurs que les nationaux. Le comité d'organisation, dirigé avec rigueur et mæstria par le ministre d'Etat, ministre du Plan et du Développement, président du conseil des gouverneurs de la Bad, a accompli, bien accompli sa mission. Les nuits blanches passées à concocter le programme d'organisation n'ont donc pas été vaines. Pour qui connaît le ministre d'Etat Bohoun Bouabré, on ne peut s'étonner de la réussite de l'organisation tellement l'homme excelle dans l'art du travail bien fait. Il convient de saluer l'unanimité faite autour de cet événement. Comme l'a souligné le Président Laurent Gbagbo à la cérémonie d'ouverture, la Côte d'Ivoire sait se retrouver en famille face à de grands enjeux : La crise ivoirienne a déjà pris fin. Faites nous confiance. Ce qui unit les fils et filles de ce pays est plus grand et sera toujours plus fort que ce qui pourrait les opposer. L'unanimité qui s'est dégagée, au sein de la classe politique ivoirienne, autour de la tenue des présentes assises de la Bad est à la fois un signal et un message. Je salue la présence dans cette salle de tous les partis politiques significatifs pour vous accueillir, pour accueillir la Bad. C'est un signal que nous donnons au monde entier, pour montrer que cette crise n'était pas aussi profonde que l'on a pu le faire croire à l'extérieur. C'est un message que nous adressons, en particulier aux milieux d'affaires, pour dire que la Côte d'Ivoire n'a pas sombré, que ce pays est debout et garde intacts tous ses atouts économiques. Nous avons un pays à reconstruire et nous entendons le faire avec vous. Nous avons une économie à relever et c'est avec vous que nous comptons le faire (). La classe politique ivoirienne, dans toutes ses composantes, toutes les institutions de la République, ici représentées au grand complet, tous les opérateurs économiques, du privé comme du public, tous les travailleurs, les élus et la société civile en accord avec le peuple de Côte d'Ivoire, demandent solennellement par ma voix, à la Banque Africaine de développement de revenir à la maison, de revenir en Côte d'Ivoire, à Abidjan, son siège, a-t-il indiqué. Dans son point de presse après la cérémonie de clôture, le président Kaberuka a insisté sur le fait que le retour de la Bad n'est pas lié à la tenue des élections en Côte d'Ivoire. Ce qui donne à croire que le retour de la Bad est une question de temps. Retour certain Un autre sujet de satisfaction demeure le taux de participation. A la cérémonie de clôture, il a été annoncé 3847 participants. C'est un record dans l'histoire des Assemblées annuelles de la Bad. On se rappelle que, lors de la cérémonie d'ouverture, la forte affluence a contraint le comité d'organisation à aménager deux autres salles à l'effet de recevoir les participants qui n'avaient pas eu de place à la salle de congrès. On peut épiloguer de nombreuses heures sur les raisons de cette affluence, le fait est que toutes les prévisions ont été dépassées et que le comité d'organisation a dû user d'intelligence pour loger tout le monde. Sur le même sujet, on ne peut passer sous silence la qualité des invités spéciaux. Tous les chefs d'Etat ont répondu favorablement à l'invitation de leur homologue ivoirien. Certains se sont déplacés personnellement : les présidents Yayi Boni du Bénin, Faure Gnassingbé du Togo, Amadou Toumani Touré du Mali et l'ancien Président Festus Mogae du Botswana. Ceux qui avaient un calendrier défavorable se sont fait représenter à un haut niveau : les Premiers ministres du Rwanda, du Burkina Faso, de la Guinée équatoriale, le ministre des Affaires étrangères du Ghana. C'est la Côte d'Ivoire qui renoue avec les organisations annuelles, a souligné le ministre d'Etat Bohoun Bouabré. La candidature unique du président du groupe de la Bad, Donald Kaberuka, est un point à verser dans le panier de réussite des assises d'Abidjan. Abidjan n'a pas connu ces intrigues, ces coups bas, ces crocs-en-jambe qui font partie des élections. L'ambiance électorale a été calme et les experts se sont vraiment focalisés sur les travaux. Le ministre d'Etat Bohoun Bouabré a indiqué que Donald Kaberuka a été réélu avec le parrainage de plus de 35 pays et 12 ont souhaité qu'il soit réélu par acclamation. Ce qui a été fait. Concernant les travaux, les experts se sont penchés sur les grands défis que l'Afrique doit relever pour poursuivre son développement. Il s'agit, notamment, des questions liées au réchauffement climatique, aux infrastructures de transport et de communication, à la production et à la distribution de l'énergie électrique. Le Président Laurent Gbagbo, qui accorde un intérêt particulier au développement de l'Afrique par les Africains eux-mêmes, l'a rappelé : La Bad est en effet une Banque créée pour l'Afrique. Sa première raison d'être est le développement de l'Afrique. Mais, le continent, malgré quelques avancées indéniables, est toujours confronté au défi de la pauvreté, surtout en Afrique subsaharienne. L'Afrique peine toujours à prendre un essor véritable pour le développement. Malgré la mondialisation, il y a toujours un écart entre les autres régions du monde et nous. Parfois, dans certains domaines, cet écart se creuse dangereusement. Il faut inverser cette tendance. C'est la mission de notre génération. Le Groupe de la Banque africaine de développement peut faire beaucoup pour impulser, soutenir et accompagner les politiques et les actions de redressement de l'Afrique. La Bad peut aider les décideurs africains à trouver des réponses concrètes aux questions essentielles de notre développement. Les pistes de réflexion ne manquent pas. La Bad participe déjà à la conception et à la mise en ?uvre des programmes de sortie de crise des pays africains. Elle doit jouer son rôle, être à l'avant-garde, lorsqu'il s'agit de traiter les problèmes de développement de l'Afrique. Elle doit prendre l'initiative et assurer le leadership de la mobilisation des ressources pour régler des problèmes de développement pour lesquels, manifestement, aucun de nos Etats, pris individuellement, ne peut trouver de réponses nationales pertinentes. Ces problèmes sont connus, mais ils méritent, aujourd'hui plus que jamais, que nous y consacrions toutes nos énergies. Il s'agit, principalement, des infrastructures de transport et de communication, de la production et de la distribution de l'énergie électrique. Tous les experts sont unanimes : le manque d'infrastructures et de services sur le continent est aujourd'hui la principale contrainte qui plombe le développement de l'Afrique. Les voies de transport routier sont peu nombreuses et elles ne sont pas toujours bien entretenues. Le réseau ferroviaire est souvent obsolète et d'un autre âge. Quant au transport aérien interafricain, il est encore loin de répondre à nos attentes et de faire face aux exigences d'un secteur hautement concurrentiel. Conscient de l'importance du sujet, Donald Kaberuka s'est engagé à poursuivre les efforts fournis pour hisser la Banque à un niveau respectable. En somme, la rencontre d'Abidjan constitue un déclic dans le développement de l'Afrique. Reste aux Africains de saisir cette opportunité de se prendre en charge. En ce qui concerne les Ivoiriens, les lampions se sont éteints sue les 45è Assemblées annuelles de la Bad. La Côte d'Ivoire a joué parfaitement sa partition. Les Ivoiriens attendent tous les évaluations des gouverneurs. J-S Lia

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