lundi 31 mai 2010 par Nord-Sud

Les techniques des contrefacteurs évoluent à une vitesse vertigineuse et se sophistiquent. Mais les opérateurs économiques ne veulent pas mourir les bras-croisés et travaillent à assainir l'environnement des affaires, gage du développement des activités industrielles. Ainsi, pour contrer ce fléau qui détruit le tissu économique et combattre les réseaux criminels qui les animent, l'Union des grandes entreprises de Côte d'Ivoire (Ugeci) et la douane peaufinent des stratégies vigoureuses et efficaces à travers un séminaire opérationnel dont le thème est : L'action douanière dans la lutte contre la contrefaçon et la piraterie en Côte d'Ivoire . Selon le vice-président de l'Ugeci, Jean-Louis Menudier, la lutte passe nécessairement par le renforcement des capacités de ceux qui ont en charge de repérer, identifier et traquer ces activités illicites, en l'occurrence les agents des douanes qui constituent l'un des principaux acteurs de la lutte contre le piraterie et la contrefaçon. La contrefaçon met en péril les emplois stables et désorganise la compétitivité, porte atteinte à la santé et à la sécurité des populations , déclare-t-il. En effet, la plupart des marchandises illicites qui envahissent les marchés ne sont pas fabriqués dans le pays et échappent à tout contrôle. Toutefois, les douaniers doivent s'armer. En effet, les dispositions nationales conformes aux traités internationaux énoncent les principales règles régissant les mesures aux frontières et leur confèrent le pouvoir de suspendre la mise en circulation des marchandises illicites dans le circuit commercial. Mais pour plus d'efficacité, les titulaires de droits qui ont des raisons sérieuses de soupçonner une importation immédiate ou future de marchandises contrefaites ou piratées doivent pouvoir saisir les autorités compétentes. Cependant, tous reconnaissent qu'il n'est pas facile d'établir des normes internationales en matière de contrôle douanier. Ainsi, la formation continue des fonctionnaires des douanes aux problèmes causés par le trafic international actuel de marchandises contrefaites et piratées demeure essentielle à l'efficacité de l'action. La coopération internationale est également devenue cruciale dans ce domaine. Pour le directeur général des douanes, Alphonse Mangly, les pays doivent collaborer, au niveau régional ou dans le cadre d'accords bilatéraux. Par ailleurs, la coopération avec les entreprises, les associations professionnelles et le secteur privé en général est d'une importance capitale pour l'amélioration de l'efficacité des autorités douanières.

Lanciné Bakayoko

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