lundi 7 juin 2010 par Notre Voie

Dans la poursuite de ses activités en direction des ressortissants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), l'ambassadeur de la paix, Kima Emile, président du Comité de soutien aux Accords de Ouagadougou, était, samedi dernier, au quartier Koumassi-Campement. Où, devant un impressionnant public, il a parlé de la paix en Côte d'Ivoire, du respect des lois, de la non-implication des étrangers dans la présidentielle prochaine, des problèmes fonciers, de la suppression de la carte de séjour et des tracasseries inhérentes à la possession du certificat de résidence, du respect des forces de défense et de sécurité, de l'évolution de l'Accord politique de Ouagadougou (Apo) et de la facilitation de Blaise Compaoré,etc.

A propos de l'Apo, Kima Emile a indiqué avoir entendu des rumeurs soutenir que Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso, facilitateur dans la crise ivoirienne, allait se retirer de cette médiation. Blaise Compaoré ne peut pas se retirer maintenant. Il a bien commencé et il va bien terminer. On ne parlera plus de sa facilitation que lorsqu'il n'y aura plus d'Accord de Ouaga. Je lance un appel au président du Burkina Faso pour lui dire que les Ivoiriens lui ont fait confiance, les Burkinabé lui ont aussi fait confiance, ainsi que toute la Cedeao, a-t-il avancé. Avant d'indiquer que nous le soutenons pour qu'il y ait élection en Côte d'Ivoire. Et il doit avoir élection ici et il y en aura. On ne peut pas abandonner l'Accord de Ouaga maintenant.
Selon lui, la Côte d'Ivoire a, aujourd'hui, un problème. Si nous ne pouvons pas l'aider à le résoudre, qui le fera ? Et si on ne l'aide pas, on est mauvais. Donc on doit aider les Ivoiriens à aller à la paix. Parce que ce qui est arrivé aux Ivoiriens peut arriver demain au Burkina Faso, au Mali, en Guinée. Soutenons donc les Ivoiriens dans leurs efforts pour faire revenir la paix dans leur beau pays, a-t-il dit. Avant de relever que les choses ont évolué positivement en Côte d'Ivoire. Reconnaissant ainsi que la paix est un préalable à tout développement, il s'est mis en genoux pour demander pardon à son auditoire de laisser les Ivoiriens choisir tranquillement leur président. Il ne faut pas que les politiciens nous utilisent comme un bétail électoral. C'est une histoire d'Ivoiriens. C'est pourquoi je vous exhorte à respecter les lois de ce pays, a-t-il affirmé. Kima Emile a recommandé à ceux qui désirent acquérir la nationalité ivoirienne d'en faire la demande officielle au lieu de passer par des voies détournées. Pour lui, la Côte d'Ivoire est accusée à tort de xénophobe puisqu'elle accueille à bras ouverts tout le monde. Que les gens arrêtent de nous intoxiquer. La Côte d'Ivoire n'est pas un pays de xénophobie. C'est la guerre qui a envoyé toutes ces conneries. Sinon il n'y a jamais eu de problème entre Ivoiriens et Burkinabé, a-t-il précisé. Poursuivant, il a donné des conseils pour une cohésion sociale parfaite entre les autochtones et les allogènes. Il s'est, par ailleurs, emporté quand il a abordé les problèmes liés à la suppression de la carte de séjour : les tracasseries dues à la non-possession du certificat de résidence. La communauté Cedeao dit que depuis que le chef de l'Etat a supprimé la carte de séjour, ce document est remplacé par le certificat de résidence. Et elle est victime de tracasseries de tout ordre. Laurent Gbagbo affirme que quand il a supprimé la carte de séjour, il a aussi tout supprimé. Donc si un policier, un gendarme vous demande un certificat de résidence et exige de l'argent parce que vous ne l'avez pas, ne lui donnez rien, a-t-il martelé.

Marcellin Boguy

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