lundi 7 juin 2010 par Nord-Sud

Des partisans de l'ex-gouverneur de la Bceao, membre du bureau politique du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) l'exhortent à briguer la magistrature suprême. Il appartient, disent-ils, à Charles Konan Banny de choisir la bannière sous laquelle il voudrait se présenter à la présidentielle.

Le samedi 4 mai, peu après 11 h, un public bruyant sort de la petite salle de mariage de la mairie d'Abobo. On peut entendre des voix heureuses scander : C'est Banny on veut ; Motion pour Banny ! Ce sera la surprise ! C'est que les auteurs de ces cris, amplifiés par un écho dans le hall menant à la sortie de l'hôtel de ville, viennent d'assister à une conférence de presse. Konan N'Da, la cinquantaine presque et à la retraite, a pris part à ces échanges. Charles Konan Banny incarne le travail, la rigueur et l'honnêteté. Ces qualités manquent aujourd'hui sur la place. Parce qu'il a exercé dans les institutions internationales, partout dans le monde, M. Banny est l'homme dont la Côte d'Ivoire a besoin , a-t-il justifié les raisons de sa présence. Optimiste même, il ajoute qu'il y a un espoir que l'ex-Premier ministre, du 4 décembre 2005 au 29 mars 2007, figure parmi les candidats à la présidentielle. Et comment ? La constitution ivoirienne n'est pas suspendue ; il faut d'abord connaître la date de l'élection avant de dire que les candidatures sont closes. Toutes les candidatures qui ont été déposées, sont déjà caduques. On nous a dit qu'on allait aux élections le 29 novembre 2009, mais à partir du moment où il n'y pas eu d'élection à cette date-là, c'est caduc. On doit en principe rouvrir les candidatures , a-t-il argumenté, tout sourire. L'homme partage les mêmes arguments avec Olivier Kouakou, président de la Coordination de la jeunesse unie pour Banny : le conférencier. Parti informer un public, qui a répondu nombreux à son invitation, sur l'alternative possible pour la Côte d'Ivoire de demain , Olivier Kouakou a promu le profil de M. Banny. Pour nous, l'alternative véritable, c'est le Premier ministre Charles Konan Banny, parce qu'il incarne des valeurs que la Côte d'Ivoire a perdues, tant au niveau des concitoyens que chez les hommes politiques, a-t-il argumenté. Le conférencier compte sur la jeunesse pour épouser son idée. Le Premier ministre, conscient de la situation précaire de son pay,s doit s'engager à apprendre aux Ivoiriens ce que c'est que l'Etat, a-t-il aussi espéré que M. Banny entende son cri de c?ur . Le conférencier dit qu'il n'entretient aucun rapport avec celui qu'il souhaite voir briguer la magistrature suprême. Seulement, il attend que l'ex-gouverneur de la Bceao accède à sa requête et que le Conseil constitutionnel conscient de la caducité des candidatures se saisisse de sa préoccupation.

Bidi Ignace

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