lundi 7 juin 2010 par Le National

Dans ce qu'on pourrait qualifier désormais de affaire Tagro doit démissionner , certaines langues se sont déliées quelques jours après la fracassante sortie du Président de l'Assemblée nationale. Si certains observateurs soutiennent mordicus que le chef de l'Etat serait la véritable cible du Député de Koumassi, d'autres par contre, ils sont les plus nombreux, pensent au contraire que celui qui est visé, à travers les propos, c'est plutôt l'actuel Premier ministre de la République de Côte d'Ivoire, Soro Kigbafory Guillaume .Vrai ou faux ? Difficile de répondre par l'affirmative. Toujours est-il que pour, ces derniers, Mamadou Koulibaly fait partie de cette frange de citoyens et politiciens ivoiriens qui n'ont jamais épousé l'idée de l'Accord Politique de Ouagadougou(APO). Qui a d'ailleurs consacré Soro Guillaulme, Premier ministre depuis environ trois ans. Autant dire que Mamadou Koulibaly, comme bien d'autres camarades de parti avaient programmé la mort de l'APO. Ce n'est donc pas surprenant que le Député Mamadou Koulibaly tienne de tels propos pour traduire haut, ce que ses pairs pensent bas. Lui, qui n'a jamais une la langue de bois. Cette nouvelle attaque contre le ministre Tagro, l'un des acteurs principaux de l'accord est une manière pour l'enfant terrible d'Azaguié de décocher des flèches en direction du Premier ministre Soro Guillaume, le plus grand bénéficiaire dudit accord. Le Secrétaire Général des Forces Nouvelles, l'ex rébellion ivoirienne, serait donc sur la sellette, de lavis de nombre d'observateurs. Considéré comme membre de l'aile dure du pouvoir actuel, Mamadou Koulibaly passe pour être celui-là même qui se serait opposé à tous les accords depuis Marcoussis jusqu'à Ouagadougou, en passant par Accra, Pretoria et bien d'autres. Il serait avec la première Damme, Simone Ehivet Gagbo ces thuriféraires qui ont voulu toujours en découdre avec ceux-là même qui ont attaqué leur pouvoir avec la complicité de certains de leurs compatriotes et des puissances étrangères. Espérons toutefois que cette sortie du numéro deux ivoirien ne va pas créer encore une crise artificielle, à même de retarder le processus de sortie de crise dont les avancées sont notables avec la publication prochaine de la liste électorale définitive.
Koné Moussa

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