lundi 14 juin 2010 par L'intelligent d'Abidjan

Nommé à la tête des Eléphants fin mars, Sven-Göran Eriksson va disputer sa troisième Coupe du Monde de la FIFA. Pour la FIFA en exclusivité, il parle de son expérience ivoirienne.

Que répondez-vous à ceux qui assurent que la Côte d'Ivoire sera l'équipe africaine qui ira le plus loin dans cette Coupe du Monde de la FIFA ?
J'espère simplement qu'on leur donnera raison. On a vraiment une bonne équipe, avec des joueurs physiques, techniques, rapides. On dispose de tous les éléments pour réaliser une grande Coupe du Monde. Bien sûr, on est dans un groupe difficile mais les gars travaillent vraiment dur pour réaliser les objectifs fixés. Jusque-là je suis très content de leur attitude et leur travail.

Comment avez-vous réagi à la blessure de Didier Drogba ?
Je me suis dit que c'était vraiment de la malchance, car tout le monde sait ce que Didier représente pour la sélection. Mais il est toujours dans la liste des 23, on espère qu'il va pouvoir jouer. Maintenant, les chances qu'il puisse être prêt pour la première rencontre sont encore inconnues pour moi. On ne peut pas encore se prononcer.
Expliquez-nous son rôle dans votre arrivée à la tête des Eléphants. Vous a-t-il vraiment appelé pour vous demander de prendre le poste en considération ?
Non ce n'est pas vrai. C'est le président de la fédération qui m'a contacté pour me transmettre son offre. Ensuite quand j'ai accepté, bien évidemment que j'ai rencontré Didier après l'avoir appelé. J'ai procédé ainsi avec beaucoup de joueurs mais le premier que j'ai contacté, c'est Didier car c'est le capitaine.

Votre prédécesseur Vahid Halilhodzic n'a perdu qu'un seul match aux commandes de l'équipe mais à en croire beaucoup de joueurs, la majorité du groupe n'était pas enchanté de l'avoir en poste pour la Coupe du Monde. Quelle importance revêt ce poste de sélectionneur dans une équipe avec autant de stars ?
Je suis là notamment pour instaurer des règles de travail, être un guide des principes à respecter. C'est moi qui décide de comment nous défendons, attaquons et tout ce qui concerne les aspects tactiques. Avec la Côte d'Ivoire, ce n'est pas un travail différent de celui d'un autre coach. C'est le même. Mais le plus important, ça reste les joueurs. Ils ont la clef, sur le terrain. Mais dans le football moderne, vous ne pouvez pas vous contenter de les aligner sur le terrain et de leur dire OK les gars, débrouillez-vous maintenant. Il faut mettre en place des tactiques, des stratégies, des systèmes. C'est comme assembler un puzzle.

Et pour l'instant, comment ça se passe pour vous ? Pensez-vous avoir déjà gagné la confiance des joueurs ?
Peut-être devez-vous leur poser la question (sourire). Moi je pense que oui. Mais bon, ce n'est pas non plus difficile car nous n'avons pas encore joué un seul match. Le moment de vérité va bientôt arriver et on sait tous depuis le début qu'une Coupe du Monde ça passe très vite. La préparation a été très bonne, j'en suis très heureux. Et franchement satisfait de l'éthique de travail des garçons depuis ma prise de fonction.

Si Didier Drogba ne joue pas, quel sera son rôle au sein du groupe et de la délégation ?
Nous n'y avons pas encore pensé pour être honnête. Car on pense toujours qu'il va pouvoir jouer. Il est tellement important pour nous. C'est le capitaine, il est en sélection depuis de nombreuses années, il a de l'expérience, il évolue au plus haut niveau mondial depuis des années et sort d'une grande saison avec son club.

Quelle est la plus grande leçon que vous avez retenue des deux précédentes Coupes du Monde disputées dans votre carrière ?
Premièrement que c'est une énorme fête à laquelle il faut être fier de participer. Vraiment, c'est important. Ensuite qu'en tant que coach, une de vos tâches essentielles est d'enlever autant que vous pouvez la pression qui pèse sur les joueurs. Elle est énorme et si vous pouvez leur en retirer, c'est une très bonne chose. C'est important pour eux d'entrer sur le terrain en étant calme et juste penser à faire leur boulot.

Une fois encore, le Portugal se dresse sur votre route. Cela vous procure-t-il un sentiment particulier ?
Quand j'ai accepté le job, je connaissais le groupe dans lequel était la Côte d'Ivoire. C'est un groupe très difficile, très, très difficile. Mais j'y crois, sinon je ne serais pas là
Source (fifa.com)

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