lundi 14 juin 2010 par Le Patriote

Un petit progrès pour la médecine, mais un réel espoir pour les femmes. Le cancer de l'ovaire, l'un des cancers les plus agressifs chez les femmes pourra bientôt être traité avec des médicaments. En effet, une étude vient de montrer qu'un traitement médicamenteux, l'Avastin, associé à une chimiothérapie, prolonge la durée de vie des patientes. L'étude a été révélée le dimanche 6 juin dernier, lors du congrès annuel des cancérologues, à Chicago aux Etats-Unis. Pour le Dr Robert Burger de Philadelphie, les résultats de cette étude sont porteurs d'un réel espoir. Après quinze ans sans aucun progrès dans le traitement, l'utilisation combinée de ce médicament des laboratoires Roche, à la chimiothérapie, permet de freiner considérablement le développement de la maladie, a-t-il indiqué. Mené sur 1873 femmes victimes d'un cancer avancé et traitées par chirurgie, cet essai montre que la molécule l'Avastin associé à la chimiothérapie permet une réduction de 28% du risque de progression du cancer. Pour pouvoir se reproduire, les cellules cancéreuses, comme les autres, ont besoin de carburant sanguin. L'Avastin est une substance injectable par perfusion qui permet de bloquer la vascularisation des tumeurs et donc de ralentir leur progression. C'est un médicament déjà utilisé dans d'autres cancers. Là, pour la première fois, l'étude menée auprès de 1 873 femmes a permis de démontrer qu'il était aussi efficace pour le cancer de l'ovaire, a expliqué le Dr Frédéric Selle, oncologue à l'hôpital Tenon, à Paris. Le progrès peut certes sembler limité, mais il constitue néanmoins un réel espoir car ce cancer est fréquent. Chaque année, près de 140 000 femmes dans le monde meurent d'un cancer de l'ovaire. Il est bien souvent diagnostiqué trop tardivement, à un stade où il s'est déjà propagé à d'autres parties du corps. Ce qui est le cas chez une femme sur cinq et, l'espérance de survie à 5 ans ne dépasse pas 14%. Jusqu'à là, le traitement se limite à la chirurgie (y compris l'ablation), ou à la chimiothérapie, en postopératoire, en cas de récidiviste. L'étude américaine est close. Une autre étude est en cours en Europe. Elle sera présentée en octobre. Elles vont ensuite permettre au laboratoire de demander une autorisation de mise sur le marché de son médicament.

Dao Maïmouna (source le monde)

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