lundi 14 juin 2010 par AFP

LONDRES ? Le Japon aurait payé des représentants de plusieurs Etats pour qu'ils soutiennent sa campagne pour la levée d'un moratoire sur la chasse commerciale à la baleine, selon le Sunday Times qui affirme disposer de preuves de ces pratiques.

Le journal dominical britannique indique avoir mené une enquête qui lui a permis de prouver que des responsables des Etats insulaires de Saint-Christophe-et-Niévès, Grenade, Kiribati, ainsi que de Guinée et de Côte d'Ivoire étaient prêts à discuter de la possibilité de monnayer leur vote à la Commission baleinière internationale (CBI).

Les représentants de ces pays ont admis, selon le journal, avoir voté en faveur de la chasse à la baleine après avoir reçu des promesses d'aide du Japon, ou des cadeaux sous forme d'argent ou de prostituées.

Le Japon a démenti ces allégations. "Le gouvernement japonais ne prend en charge aucune dépense d'un membre d'un autre pays membre de la CBI en liaison avec la CBI", indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères japonais cité par le journal.

Des reporters du journal ont prétendu être des représentant d'un écologiste milliardaire suisse et approché les représentants de ces pays en leur faisant des offres pour les convaincre de changer leur vote.

Cette opération a été menée avant une réunion prévue courant juin de la commission baleinière internationale au Maroc lors de laquelle le Japon devrait plaider pour une levée du moratoire.

Le responsable de la pêche pour la Guinée a révélé pendant ses négociations avec ces reporters que Tokyo offrait à son ministre un "minimum" de 1.000 dollars par jour de frais pendant les réunions de la CBI et d'autres événements liés à la pêche.

Un responsable de la pêche pour les îles Marshall a expliqué que son pays "soutenait le Japon à cause de ce qu'il leur offrait".

Un responsable de la pêche des îles Kiribati a aussi reconnu que le vote de son représentant dépendait "des bénéfices" qu'il recevait sous forme d'aide, et a reconnu également que le Japon prenait en charge les frais de ses délégués ainsi qu'une somme à dépenser.

La Commission baleinière internationale interdit la chasse commerciale depuis 1986

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